Un film world un peu balisé aux discrets charmes sensuels.
Acclamé au festival de Berlin, où il était présenté en compétition officielle, le premier long métrage de Jayro Bustamante raconte les derniers jours d’adolescence d’une jeune fille de la campagne guatémaltèque, qui tente à tout prix de s’échapper de son environnement social tandis qu’elle s’initie à l’amour.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Entre le récit d’émancipation en terre étrangère et le film d’exode, mêlant précision documentaire et emballements fictionnels, le cinéaste rejoue la formule classique et balisée de ce naturalisme world qui alimente chaque saison les festivals en frissons exotiques. Mais si le refrain est connu, il trouve ici une formulation originale et assez belle qui consiste à faire de l’initiation de son héroïne une expérience purement physique, presque organique.
Devenir femme pour le personnage, c’est ainsi mettre son corps à l’épreuve, baiser la nuit dans les fougères, marcher sur la terre brûlante des volcans, frayer avec les serpents et s’étreindre dans la fumée d’un bain de vapeur à la faveur de scènes sensuelles qui instaurent une atmosphère languide dans ce film fragile mais par endroits enchanteur.
Ixcanul de Jayro Bustamante, (Gua., Fr., 2015, 1 h 31)
{"type":"Banniere-Basse"}