Après avoir fêté ses 70 ans l’an dernier, le festival de Cannes prend de nouvelles résolutions « pour bouger les choses ».
A l’approche de l’annonce des films sélectionnés le 12 avril prochain (voir nos pronostics), le délégué général du Festival de Cannes Thierry Frémaux a accordé une interview à l’hebdomadaire Le Film Français, dans laquelle il annonce certains changements concernant l’organisation de la 71ème édition du festival.
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La fin de l’exclusivité pour la presse
Les journalistes n’auront désormais plus la possibilité de voir les films avant les projections de gala. Jusqu’alors, ils voyaient à 8h30 les films projetés au public à 19h, et à 19h ceux projetés à 22h, de manière à ce que les papiers puissent paraître le lendemain. Désormais, les projections à la presse auront lieu en décalé, c’est à dire que le film de 22h ne sera montré aux journalistes que le lendemain à 8h30.
Cette réorganisation des projections est justifiée par Thierry Frémaux par la volonté « de redonner toute leur attractivité et tout leur éclat aux soirées de Gala » et de conserver « un suspens total ». On pense notamment à l« ‘incident Sean Penn », dont le film The Last Face projeté en compétition en 2016 avait récolté une montagne de retours négatifs de la presse, venant un peu noircir l’éclat de sa soirée de gala.
A noter également que le festival commence désormais le mardi au lieu du mercredi, de manière à ce que le film projeté en ouverture le mardi soir soit une véritable avant-première avant la sortie officielle du film au cinéma le lendemain.
La parité imposée
Suite au scandale Weinstein, Thierry Frémaux rappelle qu’il tient toujours à ce que la parité soit respectée dans le jury (présidé cette année par Cate Blanchett) ainsi que dans le comité de sélection des films.
Les selfies prohibés
Fini les photos souvenirs sur le tapis rouge, Thierry Frémaux a décidé d’interdire les selfies en montées de marches : « Nous avons décidé avec Pierre Lescure de carrément les prohiber. En haut du tapis rouge, la trivialité et le ralentissement provoqués par le désordre intempestif créés par la pratique des selfies nuit à la qualité de la montée des marches. Et donc au Festival tout entier ».
Les films Netflix réglementés
Suite à la polémique de l’édition précédente où deux films produits par Netflix (Okja de Bong Joon-ho et The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach) étaient en compétition, Thierry Frémaux a mis en place de nouvelles mesures : les films étant destinés au streaming et non pas aux salles de cinéma pourront être montrés au Festival mais uniquement hors compétition.
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