Cinq ans après Dog Days, le nouvel opus du champion autrichien en matière de nihilisme nauséabond.
“Ça pue”, remarque à plusieurs reprises une personne âgée placée dans un hospice. Ce constat résume on ne peut mieux le caractère nauséabond d’Import Export, qui martèle, à coups d’images obscènes et asphyxiantes, véhiculant une esthétique de chambre froide, que la vie c’est de la merde. Ulrich Seidl, représentatif du courant nihiliste en vogue dans le cinéma autrichien, ne trouve rien de mieux pour exprimer cette pensée profonde que de nous balancer ladite merde en pleine figure en suivant le parcours de deux malchanceux, pris dans les rouages les plus avilissants de la société. Dans une scène, un jeune homme refuse d’être le spectateur d’une pathétique démonstration de virilité de son père, en compagnie d’une prostituée, mais nous assistons finalement au spectacle, ultra glauque et gratuit. Cette hypocrisie est emblématique du rapport sadomaso que Seidl entend entretenir avec son spectateur, dans une mise en scène bien plus apte à nous révéler sa propre cruauté que celle du monde.
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