Noël approche, c’est pourquoi nous avons épluché pour vous les offres des éditeurs de tout poil et testé leurs produits scientifiquement. Découvrez ici notre sélection de livres ciné.
Michel Chion – Les films de science-fiction – Cahiers du cinéma – 400 pages – 35 €
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L’un des meilleurs observateurs du cinéma investit la science-fiction, genre à la fois enfantin et adulte, qui renvoie aux peurs primaires tout en proposant parfois un fin commentaire critique de l’époque. Chion a le chic pour proposer des analyses profondes, originales et pertinentes tout en restant accessible et passionnant.
John Cork et Collin Stutz Gründ – L’encyclopédie James Bond – Gründ – 320 pages – 29,95 €
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Le « premier guide officiel consacré à l’univers de James Bond » a évidemment tout d’un vaste fichier des Renseignements Généraux ou plutôt du MI 5 : son curriculum vitae, ses gadgets, ses armes, les méchants qui veulent le tuer, ses véhicules, éventuellement sa filmographie et évidemment les girls qui partagent parfois sa couche et finissent souvent mal (forcément)… Un ouvrage de référence pour tous les fans de 007. Curieusement, on ne trouvera rien ici sur les cigarettes et boissons alcoolisées préférés du célèbre agent, comme notamment le célèbre Vodka Martini dont la composition a d’ailleurs changé de films en films. Tout se perd.
The Ingmar Bergman archives – Taschen – 590 pages – 150 €
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Après Stanley Kubrick il y a quelques années (sous couverture rouge), les éditions Taschen se lâchent sur Ingmar Bergman (sous couverture bleue) : près de 600 pages au format envahissant. On pourrait légitimement objecter que le cinéma du maître suédois n’a jamais eu la démesure ni la mégalomanie du maestro américain et que la majesté de l’objet va a contrario de l’idée que l’on se fait du cinéma de Bergman, modeste et rudimentaire – mais est-ce bien certain ? A raison d’un, voir de plusieurs films par an à une certaine époque, n’a-t-il pas tissé une œuvre monumentale, sorte de comédie humaine de la Suède moderne ? Une carrière immense qui méritait bien, au final, tant de papier et de carton déployés. En cadeau, un morceau de pellicule d’une copie de Fanny et Alexandre, que, semble-t-il, le cinéaste projetait lui-même… On n’en demandait pas tant, vraiment.
Dictionnaire du cinéma asiatique – Editions Nouveau monde – 800 pages – 49 €
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Premier ouvrage sur le cinéma asiatique dans son ensemble, de l’Inde au Japon en passant par le Pakistan, la Birmanie, le Bengladesh, le Vietnam et la Corée, ce dictionnaire accessible et abondamment illustré a été coordonné par Adrien Gombeaud, journaliste aux Echos et membre du comité de rédaction de la revue Positif, qui a réuni autour de lui une équipe de spécialistes originaires du monde entier. Un ouvrage accessible, sérieux et rigoureux qui ne fait pas dans la fantaisie. Un ouvrage de référence.
Laurent Véray Ramsay – La Grande guerre au cinéma, de la gloire à la mémoire – Ramsay cinéma – 240 pages – 240 pages – 45 €
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De nombreux cinéastes, et parmi les plus grands (Griffith, Lubitsch, Hawks, Renoir, Kubrick), ont filmé 14-18. L’historien du cinéma Laurent Véray étudie dans ce livre richement illustré la façon dont le cinéma a filmé la Grande Guerre, axant sa problématique sur la reconstitution et la mémoire collective. La Grande Guerre, dans sa modernité et sa violence, constitue une matière spécifiquement cinématographique qui a obligé les cinéastes à renouveler l’art de la mise en scène.