Noël approche, c’est pourquoi nous avons épluché pour vous les offres des éditeurs de tout poil et testé leurs produits scientifiquement. Découvrez ici la seconde partie de notre sélection DVD.
[attachment id=298] L’intégrale Michel Gondry
(Fox Pathé Europa) coffret 4 DVD, env. 40 €
Les réalisations (clips ou films) ludiques du réalisateur franco-hollywoodien sont obsédées par les images, leur genèse, leur mouvement, leur déroulement spatial et temporel, leur capacité à répéter, à se superposer, à ralentir ou à accélérer, leur pouvoir de naître, de se reproduire et d’engendrer. Ses quatre longs métrages (dont le dernier, le magnifique Soyez sympas, rembobinez, dans sa version longue), nous sont aujourd’hui livrés dans ce coffret, assortis de multiples bonus.
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Coffret Robert De Niro
(Fnac), 8 films, 70 €
Les films existaient depuis longtemps en DVD, ont été très vus par beaucoup de gens, mais l’objet n’en est pas moins très beau visuellement et constitue un idéal cadeau de Noel. Qui ne se réjouirait pas de voir déposé devant ses souliers 3 Scorsese (Taxi Driver, Raging Bull, Les affranchis), assortis d’Il était une fois en Amérique, Les Incorruptibles, Heat, Le Dernier Nabab, et aussi, à côté de ces masterpieces signés de grand nom le réjouissant outsider Midnight Run, comédie policière brillante de la fin des années 80.
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Coffret Pascal Thomas
Studio Canal, env. 39 €
Trois des meilleurs films de Pascal Thomas, dont son tout premier, Les Zozos, où tout est déjà présent du mélange de violence triviale et de tendresse stylée qui caractérisent le cinéma de son auteur. Pourquoi les meilleurs ? Parce que les plus doux, les plus amers, les plus tendres, les plus cruels aussi (dans Mercredi folle journée, une jeune mère fait une overdose, dans Confidences pour confidences, scandé par un concerto de Mozart déchirant, une jeune femme avorte et frôle la folie…). Pascal Thomas, parce que c’est aussi en cela que consiste le métier de cinéaste, a toujours alterné les franches comédies bien carrées (comme ses récents opus agathachristiens, non sans charme mais un brin étouffants à la longue) et les films plus personnels, évidemment plus difficiles (toute proportion gardées, car ils ne sont pas non plus expérimentaux) et surtout hors mode (c’est vraiment leur singularité et l’une de leurs qualités), donc moins rentables. Le cinéma de Thomas reste à redécouvrir, car il s’efforce à la fois d’être populaire et étrange, élitiste et chaleureux.
Coffret Warner 85 ans[attachment id=298]
(Warner Home Vidéo) 87 DVD, env. 400 €
La Warner fête ses 85 ans et rassemble pour cela 85 de ses productions dans un coffret. L’occasion donc d’une histoire express, du premier film parlant (Le Chanteur de jazz) des années 20 à nos jours (film le plus récent : Charlie et la chocolaterie). Dans ce grand inventaire défile les plus grands mythes : Garbo (La Reine Christine), Tarzan (ceux de Johnny Weissmuller), Brando (Un tramway nommé Désir), Bogart et Bacall (Le Grand Sommeil), Superman (version 78), les envolées chorégraphiques de Gene Kelly comme celles, guns au poing, de Matrix… Et aussi les plus grands cinéastes : Hitchcock (La Mort aux trousses), Leone (Il était une fois en Amérique), Kubrick (2001…), Walsh (La Charge fantastique), Hawks (Rio Bravo), Ford (La Prisonnière du désert), Eastwood (Sur la route de Madison), Scorsese (Les Affranchis)…
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Cinéma cinémas – Anne Andreu, Michel Boujut et Claude Ventura
(INA) coffret 4 DVD, 40 €
Une des émissions les plus belles et les plus cultes de l’histoire de la télévision française. Le générique de Peellaert, la musique mélancolique de Frank Waxman, le corridor d’Alphaville scandant les sujets, les entretiens du détective hollywoodien Philippe Garnier, la voix distanciée de Boujut, les dispositifs inspirés de Ventura, tout ici concourt à faire de cet objet autre chose qu’un programme sur le cinéma : une émission infectée par le cinéma, une splendide tranche de télévision malade et magnifique.
Coffert Richard Fleischer[attachment id=298]
Editions Montparnasse, env. 25 €
Trois séries B tournées à la RKO par Richard Fleischer (Les Vikings, Le Voyage fantastique, etc.) à ses débuts. A child of divorce, son premier film, est un drame sec où il s’avère un génial directeur d’acteurs et l’ennemi résolu des clichés. Mais Fleischer n’a pas encore trouvé son style. Il l’acquerra en tournant des séries B d’action en quelques jours. Comme Armed Car Robbery (qui annonce The Killing de Kubrick), impeccable récit de la traque des coupables d’un hold-up où, à l’aide de plans longs, souvent filmés en contre-plongée, au nom de son credo absolu, il condense les scènes et instille un climat oppressant. L’utilisation de vrais lieux industriels, de nuit, est saisissante. L’Enigme du Chicago Express, désormais un classique, est un thriller ferroviaire. C’est l’antithèse visuelle d’Armed Car Robbery : au lieu de décors naturels en plan large et de dialogues parcimonieux, Fleischer réalise un huis-clos assez bavard, mais y pousse encore plus loin la virtuosité, en tournant des plans saisissants (un gangster est tué grâce à son reflet dans un autre train…). Un beau coffret pour les amateurs de cinéma stylé et efficace.
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Coffret La petite taupe
(Arte Vidéo) coffret 4 DVD, env. 30 €
Krtek (“petite taupe”, en tchèque) fut créée en 1956 par Zdenek Miler (né en 1921). Son succès fut tel – d’abord auprès des enfants de son pays, puis d’une bonne partie du monde occidental, qui la diffusait sur ses antennes – qu’elle n’a cessé ses aventures qu’en 2002. On retrouve dans ces dessins animés tendres, quasiment muets, à l’idéologie un tantinet écologique (un peu comme les Barbapapa) et gentiment moqueuse, aux décors et aux couleurs somptueuses, toutes les qualités reconnues de l’école tchèque d’animation. Ce joli coffret (une petite valise en fer customisée) peut être facilement vidé de son contenu et utilisé à d’autres fins (coffre à jouets, mallette secrète, boîte à sandwich, valise pour le voyage, etc.) puisque les quatre DVD qu’il contient sont protégés par une boîte en plastique munie intelligemment d’une poignée (ce qui vous permet de promener vos DVD quand l’envie vous en prend).
Douglas Sirk, 2e partie[attachment id=298]
(Carlotta) coffret 8 DVD, 70 €
Carlotta poursuit son travail de dévoilement du continent sirkien. Après les classiques désormais archicélébrés, voici les mélos méconnus et tout aussi beaux. Des films comme All I Desire ou Demain est un autre jour portent les mêmes destins de vies ratées, les mêmes personnages aux regrets tardifs, la même critique fine et cinglante des normes sociales américaines des années 50, la même ligne claire dans le récit et les cadrages, les mêmes “sad happy end” que les classiques sirkiens estampillés. Ne manquent que les couleurs, pour cause de budgets réduits. Mais dans ces noirs et blancs-là, on perçoit mentalement le colorisme vif qui a contribué à la renommée de Sirk.
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Shine a Light, documentaire de Martin Scorsese
(E-U, 2008, 2h02) Wild Side, entre 20 (édition simple, 2DVD) et 25 € (édition collector, 3 DVD)
Les Stones filmés sur scène par un Martin Scorsese surarmé (16 caméras et plein images dans le sac !) : des répétitions au concert, des coulisses à la scène, Scorsese saisit l’énergie et l’intimité du group rock mythique. Sorti en salles en avril dernier, le film, qui sort aussi en Blue-Ray, bénéficie ici d’une édition de qualité : quatre chansons supplémentaires, un entretien de Philippe Manoeuvre avec les Stones et, dans l’édition collector, un documentaire de 94 minutes de Philippe Puicouyol : Vers l’Olympe, être fan des Rolling Stones.