Hygiène de l’assassin est une piètre adaptation d’un livre qui, comme tous les écrits de Nothomb, a le vernis d’une intelligence certaine, mais manque singulièrement de chair et d’épaisseur. On sent trop ici la manipulation en surface de thèmes volontairement sulfureux, de détails repoussants, de personnages-pantins monstrueux mais privés d’existence véritable. François Ruggieri a voulu […]
Hygiène de l’assassin est une piètre adaptation d’un livre qui, comme tous les écrits de Nothomb, a le vernis d’une intelligence certaine, mais manque singulièrement de chair et d’épaisseur. On sent trop ici la manipulation en surface de thèmes volontairement sulfureux, de détails repoussants, de personnages-pantins monstrueux mais privés d’existence véritable. François Ruggieri a voulu en faire un petit objet mode et rentre-dedans et n’a visiblement comme moyens de cinéma qu’une panoplie de tics publicitaires et un ampli à dévider une musique insupportable. On l’imagine la caméra dans une main, le mode d’emploi dans l’autre, cherchant à utiliser toutes les fonctions de sa bécane. Ça gigote, ça virevolte, ça zoome à tout va, autour du fauteuil roulant dans lequel est cloué le personnage central, alias Jean Yanne dans son éternel rôle de gros dégueulasse misogyne, autour de la jeune journaliste jeune et jolie à qui on ne la fait pas et des personnages secondaires tous plus caricaturaux les uns que les autres. Les dialogues ne sont quant à eux qu’une enfilade de clichés bêtes et graveleux. Bref, une grosse choucroute que l’on a bien du mal à digérer.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
{"type":"Banniere-Basse"}