Une production Besson vaguement arty et ratée.
Assise entre les chaises apparemment un peu trop nombreuses de scénariste, monteuse, premier rôle et cinéaste, l’ex-mannequin Rie Rasmussen (déshabillée par De Palma dans Femme fatale) livre un premier film raté. Dresser le portrait d’une sans-papiers traumatisée par les atrocités au Kosovo, évoquer le trafic d’êtres humains, avoir des prétentions arty : les bonnes intentions sont vite noyées sous les scènes de sexe un brin racoleuses, la grisaille chic, la photo binaire (bleu pour les flash-backs, jaune pour le présent), et l’influence de Luc Besson producteur. De ce dernier, on retrouve la prédilection pour les personnages de femmes fortes (Le Cinquième Elément, Angel-A) mais désincarnées. Rasmussen s’imagine à un moment comme De Niro rédempteur, période Taxi Driver. Elle ne parvient qu’à évoquer une sous-Nikita qui, en guise d’expression, fait la gueule.
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