Après la révélation discutée de Pi, le New-Yorkais Darren Aronofsky a choisi d’adapter Hubert Selby Jr. pour son deuxième film. Le vieil écrivain revient ici sur sa rencontre avec le jeune cinéaste. J‘ai rencontré Darren il y a quelques années, quand il était encore étudiant à Los Angeles à l’American Film Institute. Son producteur et […]
Après la révélation discutée de Pi, le New-Yorkais Darren Aronofsky a choisi d’adapter Hubert Selby Jr. pour son deuxième film. Le vieil écrivain revient ici sur sa rencontre avec le jeune cinéaste.
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J‘ai rencontré Darren il y a quelques années, quand il était encore étudiant à Los Angeles à l’American Film Institute. Son producteur et lui m’avaient contacté parce qu’ils souhaitaient adapter l’un de mes livres en moyen métrage. Le temps a passé, nous sommes restés en contact, et puis Darren a tourné Pi, le film qui l’a lancé. Après ça, il est revenu me voir avec plus d’assurance et une idée précise : il voulait adapter Requiem for a dream, roman que j’avais écrit en 76.
J’ai été immédiatement OK. On a beaucoup parlé du script ensemble, mais Darren en a vite fait sa propre uvre vous connaissez les metteurs en scène ! Mais ce qui m’a beaucoup plu, c’est que Darren a conservé la plupart de mes dialogues
intacts, parce que qui connaît mon travail sait à quel point j’accorde de l’importance aux dialogues et à l’oralité, à quel point ce que j’écris est aussi auditif. C’est pour ça que j’aime autant le cinéma, que j’ai déjà écrit plusieurs scénarios et que j’en travaille actuellement un avec un jeune metteur en scène danois, Nicolas Winding (réalisateur de Pusher et Bleeder) : c’est à la fois un thriller et une love-story, très proche de ce que j’écris.
Quant à Requiem for a dream, je ne l’ai pas encore vu : je vais le découvrir, comme tout le monde, à Cannes.
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Propos recueillis par Nelly Kaprièlian
Séances spéciales, hors compétition, mardi 16 mai.
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