On est prêt à parier que ces quatre personnages vont nous accompagner pendant plusieurs années.
Francis Underwood (Kevin Spacey)
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Son désir ? Dominer son prochain pour mieux dominer le monde. Sa tactique ? Se laisser aspirer pour mieux contrôler la manœuvre en dernier recours. On ne souhaite même pas à son pire ennemi de croiser ce vieux loup de la politique américaine, rendu fou par la trahison du Président après une promesse trop belle pour être vraie. Héritier de quinze ans de bad guys en séries (de Tony Soprano au Walter White de Breaking Bad), Underwood est moins un antihéros qu’un héros incomplet : il ne peut pas tout alors qu’il voudrait tant. Interpellant le spectateur face caméra, Kevin Spacey incarne ce Machiavel moderne avec un plaisir vorace.
Claire Underwood (Robin Wright)
Encore une “femme de” recrutée pour poser sur l’affiche ? Surtout pas. Malgré les apparences (elle s’occupe d’une association humanitaire), l’épouse de Francis Underwood est l’un des plus forts personnages féminins croisés ces dernières années, subtil mélange de style et de spleen. “La référence, c’est Lady Macbeth, une femme puissante, dure comme le marbre, dont on sait très peu”, explique Robin Wright, géniale de bout en bout des treize épisodes. L’actrice de Forrest Gump et de Princess Bride trouve enfin un second souffle dans sa carrière, même si la sortie en salle du Congrès, le dernier film d’Ari Folman, n’a pas obtenu le succès espéré.
Peter Russo (Corey Stoll)
Alcoolique mais brillant, brutal mais faible, sexy mais grossier, le jeune parlementaire de Pennsylvanie Peter Russo a tout pour être alternativement un cliché ambulant et un type dont on ne peut se passer. Mais son évolution assez extrême au cours de la première saison d’House of Cards laisse tous les doutes sur le bord du chemin. Corey Stoll, jusque-là croisé dans divers rôles télé mineurs, s’impose comme une révélation. Il devrait rapidement aligner les rôles de dépressif séduisant.
Zoe Barnes (Kate Mara)
La caution jeune de la série est une journaliste aux dents longues qui déteste tenir un journal papier dans ses mains – ces choses-là tachent, prennent une place impossible – et préfère les news version 2.0. sur internet. Son duo avec Francis Underwood (ils se refilent des infos) fait mouche grâce à quelques scènes perverses. Après avoir révélé le talent de Rooney Mara en lui offrant l’ouverture inoubliable de The Social Network puis le rôle fomidable de Lisbeth Salander dans Millenium – Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, David Fincher fait de même ici avec sa grande soeur Kate, âgée de 30 ans et toute aussi glaçante qu’elle.
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