Au début, on nous fait le coup du split-screen : point de vue de quatre caméras de surveillance dans la péniche parisienne d’un couple d’âge mûr. On s’attend à une froide œuvre d’avant-garde. Fausse piste : ces images sont accompagnées par le commentaire très littéraire d’un homme exposant son hésitation à rejoindre sa compagne aux […]
Au début, on nous fait le coup du split-screen : point de vue de quatre caméras de surveillance dans la péniche parisienne d’un couple d’âge mûr. On s’attend à une froide œuvre d’avant-garde. Fausse piste : ces images sont accompagnées par le commentaire très littéraire d’un homme exposant son hésitation à rejoindre sa compagne aux USA pour la fête de Thanksgiving. Peu après, la voix off de la femme évoque sur un ton romanesque ses souvenirs d’enfance rupine de la côte Est (image idyllique de mansion upper-class au bord de la mer). Ça se veut proustien, mais c’est surtout prout, prout ma chère. « Je n’ai jamais vraiment aimé le golf, mais impossible d’y échapper« . Avec en prime des dialogues (off) très joués entre un père et ses enfants en vacances. Ensuite, l’homme narre à son tour son enfance en Afrique sur le même mode. On croit rêver. Il y a aussi des images de carte postale, des petits canards sur l’eau, du folklore africain, de la musique jazzy pour napper le tout, et puis quelques plans documentaires noyés dans la masse. Dans l’ensemble c’est aussi lénifiant et sucré que du sirop pour la toux. Pour la poésie grinçante des souvenirs familiaux, on se repassera Amarcord.
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