Un film trop bodybuildé mais dont la morale reste sauve.
C’est un high concept qu’on croirait tout droit sorti du cerveau bouillonnant de Joel Silver (producteur des plus fameux buddy movies, comme 48 heures ou L’Arme fatale) circa 1985. Un tueur à gages (Samuel L. Jackson) se voit assigner un garde du corps (Ryan Reynolds) afin de témoigner devant la Cour pénale internationale de La Haye contre un de ses anciens employeurs, un sanguinaire dictateur ukrainien inspiré par Viktor Iouchtchenko (Gary Oldman). Les deux hommes, évidemment, se détestent, mais moins qu’ils ne haïssent leur ennemi commun.
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Un film sous stéroïdes
Il n’y a pas que le concept ici qui soit high. Tout le monde joue beaucoup trop fort (la palme, on s’en doute, à Oldman), la mise en scène de Patrick Hughes (responsable du médiocre Expendables 3) est sous stéroïdes du premier au dernier plan, et le scénario accumule les mauvaises punchlines comme tout un chacun les Pokémon Go il y a un an (quelqu’un s’en souvient ?).
Résumons : des blagues, des voitures, des guns, de la musique pop… Mais c’est bien sûr !, Hitman & Bodyguard est le petit cousin de Baby Driver. Plus rustre peut-être, moins habile sans doute, mais certainement pas pire. Au moins y perçoit-on quelque chose de la rumeur du monde, quelque chose qui fait sens au milieu de la tôle froissée : à bas les dictateurs. C’est déjà ça.
Hitman & Bodyguard de Patrick Hughes (E.-U., 2017, 1 h 58)
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