Cela fait bien longtemps qu’on ne s’était pas autant enthousiasmés pour un dessin animé Disney. Suffisamment de mauvaises herbes ont résisté ici au rouleau compresseur de la grosse production familiale pour faire notre bonheur. Le scénario d’abord : la mythologie grecque qui inspire directement l’histoire est moins simpliste que le Roi Lion et autres Pocahontas. […]
Cela fait bien longtemps qu’on ne s’était pas autant enthousiasmés pour un dessin animé Disney. Suffisamment de mauvaises herbes ont résisté ici au rouleau compresseur de la grosse production familiale pour faire notre bonheur. Le scénario d’abord : la mythologie grecque qui inspire directement l’histoire est moins simpliste que le Roi Lion et autres Pocahontas. Des serpents étranglés aux fameux douze travaux, on retrouve de nombreux points de la légende, et avec humour, ce qui ne gâte rien. Les tracés et les couleurs sont plus typés qu’à l’ordinaire (voir la débauche de pastel pour le mont Olympe où une faune hystérique mêlant pré-drag-queens et demi-dieux rappelle le Queen à 5 h du matin). Les cinq muses sont devenues des chanteuses blacks de gospel : avec elles, la vie d’Hercule, ça swingue. La belle Mégara dont Hercule tombe amoureux est étonnante de cynisme et de duplicité. Pendant longtemps, on se dit qu’une telle garce ne peut être l’héroïne du film, et pourtant si ! Pour une fois, le doublage français tient la route (un bon point à Patrick Timsit) et rend grâce à des dialogues souvent hilarants (« Celui qui perce en Grèce fera de la graisse en Perse ! »). Et quand une scène moque le merchandising Hercule après ses douze victoires, on se demande si c’est bien Disney qui a produit le film. On ne soupçonnait pas autant d’humour sur de très sérieuses questions de gros sous. Bref : emmenons-y les mômes de toute urgence.
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