Avant de devenir l’artisan appliqué de fictions hollywoodiennes occasionnellement réussies (Copland, Walk the Line, 3 h 10 pour Yuma), James Mangold est passé par la case “indé”, comme tout réalisateur de studio qui se respecte. Dans ce premier film a priori formaté pour Sundance – une (petite) communauté de l’Amérique profonde (mais pas trop) révèle […]
Avant de devenir l’artisan appliqué de fictions hollywoodiennes occasionnellement réussies (Copland, Walk the Line, 3 h 10 pour Yuma), James Mangold est passé par la case “indé”, comme tout réalisateur de studio qui se respecte. Dans ce premier film a priori formaté pour Sundance – une (petite) communauté de l’Amérique profonde (mais pas trop) révèle son humanité face à l’irruption de drames (miniatures) dans une vie réglée (juste ce qu’il faut) –, Mangold s’extrait du tout-venant en manifestant une précieuse attention aux détails et en dévoilant ce qui fera par la suite sa force : un talent inné pour diriger les acteurs. Pruitt Taylor Vince (obèse et introverti, cuisinier du snack où se déroule l’essentiel du film) et Liv Tyler (jolie serveuse nouvellement recrutée qui fait rouler les yeux du cuistot) sont tous les deux magnifiques, évitant avec soin les méandres psychologiques qu’un tel scénario laissait prévoir.
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(Critique parue dans le supplément au n°646 des Inrockuptibles, Les 40 ans de la Quinzaine)
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