Nouvelle plainte dans l’affaire Weinstein qui pointe cette fois-ci tant les agissements du producteur que la négligence et complicité assumée de la Weinstein Company et de l’un de ses dirigeants, le frère Bob Weinstein.
Nouveau rebondissement dans l’affaire Weinstein. Après avoir été accusé d’agressions sexuelles et de viols par de nombreuses femmes (actrices, mannequins et collaboratrices), le magnat de Hollywood est à ce jour poursuivi pour trafic sexuel aux côtés de son frère Bob et de la société qu’ils ont cofondée.
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“Forcée de se laisser faire”
C’est en tout cas ce que stipule une nouvelle plainte, déposée lundi 27 novembre à New York, par une comédienne du nom de Kadian Noble. Elle indique que Harvey Weinstein “a recruté et attiré l’aspirante actrice Kadian Noble avec la promesse d’un rôle, sachant qu’il utiliserait la force, la fraude ou la coercition pour l’amener à une relation sexuelle dans sa chambre d’hôtel”.
Les faits se seraient déroulés en mai 2014 lors du Festival de Cannes. La méthode est désormais et malheureusement presque célèbre. Weinstein invite l’apprentie comédienne dans sa luxueuse chambre du Majestic pour parler carrière. Dans la pièce se trouve aussi l’un de ses collaborateurs (dont on ignore l’identité) qui conseille à la jeune fille d’être “gentille” avec le producteur et “de faire tout ce qu’il demande”. Ce n’est que plus tard que l’homme d’affaires se serait jeté sur sa victime, qui aurait d’abord tenté de lui résister avant d’être “forcée de se laisser faire”.
Des agressions répétées et cachées par la Weinstein Company
La déposition pointe également la récurrence de ces agissements qualifiés d’habituels et consistant à “solliciter de jeunes actrices avec la promesse de rôles”. A ce sujet, une autre plainte, récemment déposée à Londres et indiquant des agressions sexuelles répétées au cours des années 2000, vient confirmer la régularité et la banalisation de ces actes difficiles à ignorer au sein d’une même entreprise.
Kadian Noble dénonce ainsi le silence et la complicité assumée de la maison mère et de Bob Weinstein, dirigeant de la société et frère de Harvey. Elle les accuse d’avoir “connu le comportement de Harvey Weinstein” et de l’avoir “facilité”.
Harvey Weinstein, banni de Hollywood
De son côté, l’accusé, après avoir été viré de sa société, évincé de l’Académie des oscars et du Syndicat des producteurs, a décidé de se retirer du Syndicat des réalisateurs d’Amérique (ou DGA, la Guilde des réalisateurs d’Amérique), avant même que la confrérie, destinée à représenter les intérêts de réalisateurs de cinéma et de télévision de l’industrie américaine, n’officialise sa radiation attendue.
Le 21 octobre, la DGA s’était d’ailleurs exprimé sur l’affaire : “Il ne doit y avoir aucune tolérance pour de tels abus de pouvoir déplorables. Il ne s’agit pas d’une seule personne. Nous devons reconnaître que le harcèlement sexuel est endémique dans notre société, et douloureusement, dans notre industrie.”
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