Hard men raconte le quotidien d’un groupe de gangsters vus comme des employés de bureau ordinaires comme chez Tarantino. Le ton mélange polar et comédie, sang et clin d’œil comme chez Tarantino. Les personnages portent costards et cravates, ressemblent à des Pieds Nickelés du crime comme chez Tarantino. Quand nos tueurs à […]
Hard men raconte le quotidien d’un groupe de gangsters vus comme des employés de bureau ordinaires comme chez Tarantino. Le ton mélange polar et comédie, sang et clin d’œil comme chez Tarantino. Les personnages portent costards et cravates, ressemblent à des Pieds Nickelés du crime comme chez Tarantino. Quand nos tueurs à gages ne tuent pas le temps à coups de concours de pets ou de blagues salaces (pendant que le cinéaste joue la montre), ils discutent très sérieusement des mérites comparés de Blur et Abba comme chez Tarantino. Hard men présente tous les ingrédients de l’objet très brancheman et très agaçant, artefact mode de petit malin. Le petit malin en question, J. K. Amalou, a l’honnêteté d’avouer franchement ses intentions (in dossier de presse) : « Le désir de faire la parodie d’un genre qui est très cinématographique… De plus, ce genre très populaire a l’aspect commercial intéressant d’être plus facile à vendre ! » Voilà qui est clair. Le problème avec les parodies de parodies, les clins d’œil au seizième degré, c’est comme avec le nouvel Omo de Coluche : à force de laver toujours plus blanc, le linge devient transparent. Les sketches, on n’a rien contre, mais depuis quand appelle-t-on ça du cinéma ? Toujours dans le dossier de presse, Amalou cite Truffaut, Godard et Fellini et déclare avoir voulu « éviter le style Tarantino ». A ce stade de haute voltige déconnographique, il est permis de se demander si le cinéaste nous prend pour des aveugles ou pour des imbéciles.
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