Un exercice de style un peu poseur qui utilise la personnalité singulière de Charlotte Rampling.
Il y a quelque chose d’immuable et d’irréductible qui fait la singularité de Charlotte Rampling depuis ses débuts. Même ici, où son masque de vieillesse un peu las nimbe le film d’une aura mélancolique. Peut-être que le réalisateur Andrea Pallaoro s’est justement trop reposé sur elle, pensant qu’il suffisait de la filmer pour qu’il advienne quelque chose sur l’écran.
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Pas sûr : Rampling est bien là, mais absente, renforçant l’impression de solitude de son personnage. Cela ne remplit pas un film cantonné dans le vague et l’allusif. On ignore pourquoi le mari de cette femme tranquille est mis en prison, pourquoi son fils la rejette, pourquoi elle s’occupe d’un enfant aveugle, etc. L’essentiel est constitué par ses déplacements et activités ordinaires, que la caméra suit souvent in extenso. Syndrome Jeanne Dielman ? Sans doute, mais sans le zeste de maniaquerie qui permet de transcender un film fondé sur l’opacité et la rétention.
Hannah d’Andrea Pallaoro (Fr., Bel., It., 2016, 1 h 35)
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