Devinette. J’ai 44 ans, je mesure 50 mètres, je pèse 22 000 tonnes, j’ai la peau écailleuse grise, des yeux petits et malveillants, et Jean Reno n’arrive même pas à me voler la vedette dans une bouse imminente de Roland Emmerich : qui suis-je ? Godzilla, bien sûr (en japonais, Gojira). Frédéric Mitterrand, qui a […]
Devinette. J’ai 44 ans, je mesure 50 mètres, je pèse 22 000 tonnes, j’ai la peau écailleuse grise, des yeux petits et malveillants, et Jean Reno n’arrive même pas à me voler la vedette dans une bouse imminente de Roland Emmerich : qui suis-je ? Godzilla, bien sûr (en japonais, Gojira). Frédéric Mitterrand, qui a décidément du goût, propose ici les deux meilleurs opus de ce qui est devenu au fil du temps une série, tous deux signés Ishirô Honda. D’abord, Godzilla (1954),
le premier grand film de SF japonais, qui a cartonné jusqu’aux Etats-Unis, et aussi Mothra contre Godzilla réalisé dix ans plus tard. Honda, qui a commencé sa carrière avec Naruse et l’a terminée aux côtés de Kurosawa, fait preuve d’une élégance et d’une virtuosité rares dans la SF. Comme Cooper et Schoedsack avec King Kong, il manifeste une grande tendresse envers son monstre, victime
de la folie des hommes.
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