GLORIAde John Cassavetes, avec John Adames, Gena Rowlands, Buck Henry (1980, Etats-Unis, 116 mn) Un Cassavetes réputé mineur, parce que moins libre. Pourtant, Gloria est un beau film, et Gena Rowlands y est géniale. Gloria, une New-Yorkaise solitaire, recueille Phil, le jeune fils de ses voisins de palier assassinés par des tueurs de la Mafia. […]
GLORIA
de John Cassavetes, avec John Adames, Gena Rowlands, Buck Henry (1980, Etats-Unis, 116 mn)
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Un Cassavetes réputé mineur, parce que moins libre. Pourtant, Gloria est un beau film, et Gena Rowlands y est géniale.
Gloria, une New-Yorkaise solitaire, recueille Phil,
le jeune fils de ses voisins de palier assassinés par des tueurs de la Mafia. Gloria, qui fut autrefois la maîtresse d’un gangster, décide de protéger Phil et tente de négocier sa vie auprès de la pègre, n’hésitant pas à employer la violence. Sous ses faux airs de film noir, Gloria traite avant tout de l’histoire d’un couple inhabituel, un petit homme et une femme mûre, bientôt soudés par une amitié née au contact du danger et de la mort. C’est un nouveau documentaire à la gloire de Gena Rowlands, l’actrice et la femme, mais Cassavetes ne néglige pas le jeune garçon, John Adames, admirablement dirigé. Cassavetes considérait Gloria comme « un accident ». Il aurait écrit ce scénario pour répondre au reproche de Gena Rowlands qui l’accusait de ne pas s’intéresser aux enfants. Il s’agit d’un film de studio, une production presque « normale » et « commerciale ». Cassavetes évite les pièges des fictions lacrymales avec gamin orphelin et adulte dur au cœur tendre, ou les conventions du polar, mais il accorde plus d’importance au scénario que dans ses films indépendants. A ceux qui trouvent Cassavetes complaisant, Gloria apparaîtra comme un compromis acceptable entre les méthodes et les exigences du cinéaste et les attentes du grand public. On peut préférer suivre la cavale de ce duo improbable que les crises d’hystérie conjugale ou les interminables beuveries viriles de ses « grands films ». Pour les admirateursdu cinéaste, c’est un opus mineur mais en aucun
cas indigne, car Cassavetes conserve une croyance indéfectible en ce qu’il filme et place ses acteurs au centre de son travail.
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