T’as changé, Deauville : l’ancien spot à premières ultraprestigieuses a levé le pied sur le tapis rouge ces derniers temps, se muant en voiture-balai des révélations indie de l’année. Résultat, des films moins high profile et moins hors-sol, tant le cru 2017 puise dans le catalogue de Sundance un panel de titres le plus en prise […]
Au fil du temps, le festival du cinéma américain a muté en réserve de films inépendants. Bilan de l’édition 2017.
T’as changé, Deauville : l’ancien spot à premières ultraprestigieuses a levé le pied sur le tapis rouge ces derniers temps, se muant en voiture-balai des révélations indie de l’année. Résultat, des films moins high profile et moins hors-sol, tant le cru 2017 puise dans le catalogue de Sundance un panel de titres le plus en prise possible avec son temps. On coche les cases : violences raciales (Blueprint), identité de genre (They), réseaux sociaux (Ingrid Goes West), etc.
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Le point de vue d’un fantôme lo-fi
Heureusement, les vraies pépites sont celles qui échappent à ces catégories, à commencer par le multiprimé (mais pas de Grand prix, cédé à The Rider, déjà remarqué à Cannes) A Ghost Story. David Lowery (Les Amants du Texas) y épouse le point de vue d’un fantôme lo-fi, joué par Casey Affleck sous un drap blanc percé de deux trous, hantant silencieusement son ex dans un film qui prend de saisissantes longueurs et atteint, sous ses faux airs de bidule arty, un haut degré d’abstraction.
Sinon : 78/52, génial docu sur la douche de Psychose, fétichiste jusqu’à la variété de melons employée pour bruiter les coups de couteau dans la chair, et surtout apte à faire de cette scène un événement aussi décisif et traumatique que L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat des frères Lumière.
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