Deux étudiants en hôtellerie se reconvertissent en mafieux. Un film de genre assez stéréotypé.
Transposer et incarner sur écran l’indicible d’une relation entre frères n’est pas une idée toute neuve (on pense à l’électrisant et émouvant Good Time de Ben et Joshua Safdie) mais elle reste tout à fait prometteuse. C’est donc autour de Manolo et Mirko – plus frères de cœur que de sang – qu’est construit ce premier film.
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Gamins de galère de la banlieue pauvre de Rome et étudiants en hôtellerie, ils aspirent à une vie simple et paisible. Mais après un accident, les voies du banditisme s’ouvrent à eux. Les deux s’y engouffrent tête baissée et c’est aussi un peu comme cela que semble avancer Frères de Sang. Fondant leur récit initiatique aux images sépia d’un film de gangsters néoréaliste, les réalisateurs finissent eux aussi par foncer à toute allure dans cet univers de bonshommes, abandonnant sur la route la relation intense des deux amis.
Devant ces images stéréotypées (à base de méchants moustachus, flingues et femmes objets), on se dit hélas que rarement les turpitudes de garçons d’aujourd’hui ne nous auront semblé si dépassées.
Frères de Sang de Damiano et Fabio D’Innocenzo (It. 2018, 1 h 35)
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