Les malheurs d’un rocker divorcé, dans un mélo inanimé et poseur.
Il ne se passe pas grand-chose dans For Ellen. Tout juste y voit-on Paul Dano (l’ado mutique de Little Miss Sunshine) se frotter au sol en transe au son d’un atroce tube de Whitesnake – Still of the Night.
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La scène, savamment disposée au centre du film, achève la mue de son acteur et bouscule un peu le rythme d’ensemble de cette morne chronique familiale qui observe les étapes d’un divorce engagé entre un rockeur triste (Paul Dano, donc) et son amour de jeunesse.
Rien ne nous est ici épargné des artifices d’un certain genre de mélodrame a minima du cinéma indé américain : caméra tremblée et gros plans sur les visages souffreteux mais secrets des acteurs, refus volontariste de la psychologie, tension dramatique réduite à l’extrême et climax joué en sourdine.
Or ce calcul systématique et affecté, qui vise à tenir l’émotion
à distance, ne produit au fond rien d’autre qu’une impression tenace de vacuité.
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