Stephen Poliakoff est un homme de théâtre qui, d’évidence, ne prend pas très au sérieux le cinéma. En effet, où est le cinéaste qui puisse se comparer à Shakespeare ? Et si le très british Poliakoff a Shakespeare dans le sang, pourquoi se fatiguerait-il à faire avancer le cinéma ? Sous couvert de flegme britannique, […]
Stephen Poliakoff est un homme de théâtre qui, d’évidence, ne prend pas très au sérieux le cinéma. En effet, où est le cinéaste qui puisse se comparer à Shakespeare ? Et si le très british Poliakoff a Shakespeare dans le sang, pourquoi se fatiguerait-il à faire avancer le cinéma ? Sous couvert de flegme britannique, Food of love est un film profondément paresseux. C’est l’histoire de vieux amis qui se retrouvent à la campagne pour jouer Le Songe d’une nuit d’été. Poliakoff pique notamment à Branagh, son maître inavoué, cette idée selon laquelle puisque « le cinéma c’est le mouvement », rien n’est plus cinématographique qu’un groupe de jeunes gens courant parmi les herbes en moulinant des bras. Après ça, qui oserait affirmer qu’il n’est pas un pur cinéaste ? De malveillants et agacés critiques français. Même fâchés tout rouge, et pour cause : remplaçant un acteur malade (c’est à nos yeux le plus grand mérite du film que de rendre hommage aux terribles et internationales souffrances occasionnées par les calculs rénaux), la Française Nathalie Baye se montre incapable de dire correctement son texte. Elle ne sait que chuchoter
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