Amusant jeu de massacre affadi par ses accents mélo.
Vieux routier de la comédie, Paolo Virzi réunit deux actrices avec lesquelles il a déjà tourné : Valeria Bruni Tedeschi et Micaela Ramazzotti. Elles forment un tandem destroy du genre “Thelma et Louise s’échappent de l’asile”. D’où l’aspect défouloir du film où deux évadées d’une institution psy (bon enfant, option antipsychiatrie) sèment la pagaille (et la joie) sur leur route.
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En passant, un superbe cadeau pour les deux comédiennes incarnant les deux “clownesses” givrées, y compris, et surtout, Valeria Bruni Tedeschi. Celle-ci, pourtant abonnée à ce type de rôles, se renouvelle avec panache. Affaire bien menée, entre road-movie et mélo.
Les pieds dans le tapis du sentimentalisme
Hélas, un pathos convenu plombe ce gentil jeu de massacre qui, malgré sa fantaisie et ses rebondissements, ne parvient pas à ressusciter la furia antisociale des mythiques comédies à l’italienne d’antan – Valeria eût été une partenaire rêvée pour Sordi et Gassman.
Paolo Virzi, qui tente régulièrement de faire renaître ce genre défunt, n’a toujours pas compris que cela ne peut pas fonctionner sans une vraie dose de cruauté. Ici, il se prend les pieds dans le tapis du sentimentalisme, ce qui affadit le propos.
Folles de joie de Paolo Virzi (It., Fr., 2016, 1 h 56)
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