Alors que de nombreux festivals de cinéma ont été annulés ou reportés, Tribeca Enterprises et YouTube ont imaginé une immense manifestation cinématographique virtuelle, intitulée We Are One : A Global Film Festival. Les Inrockuptibles vous proposent une sélection des rendez-vous immanquables.
Du 29 mai au 7 juin, We Are One, en collaboration avec les plus grands festivals internationaux tels que Berlin, Sundance, Cannes, Venise, Locarno, Toronto et bien d’autres, diffusera gratuitement sur Youtube plus d’une centaine de contenus incroyables. Entre longs-métrages, courts-métrages, documentaires musicaux et conférences archivées, les Inrockuptibles vous dévoile sa sélection des 10 séances gratuites à ne pas manquer dans les prochains jours.
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Masterclass de Nadav Lapid
(Capture d’écran)
Ce 30 mai à 22h45 sur Youtube : Nadav Lapid, le cinéaste israélien récemment acclamé à Berlin pour son film Synonyme, récompensé de l’Ours d’Or, prendra la parole dans une masterclass d’une vingtaine de minutes organisée par le festival du film de Jerusalem. Animée par l’actrice Romi Aboulafia, Nadav y discutera des éléments autobiographiques récurrents de sa filmographie, des remakes et des plateformes de streaming et révélera également des informations sur son prochain film, Ahed’s Knee.
Claire Denis in Conversation with Olivier Assayas
Olivier Assayas et Claire Denis (Les Films du Losange/Wild Bunch)
Claire Denis et Olivier Assayas, grands cinéastes français, échangeront ce samedi 30 mai à 19h15, sur l’état de l’art cinématographique à l’heure actuelle. Réalisée à la Berlinale, la conversation passionnante explore non seulement l’un des nombreux récits possibles du festival, mais aussi une image vibrante du cinéma, prise à un moment crucial de transition.
Atlantiques de Mati Diop (2009)
Inscrit dans une programmation du New York Film Festival, le court-métrage de 16 min Atlantique, précurseur du long-métrage du même nom et lauréat du Grand Prix à Cannes en 2019 (bande-annonce ci-dessus), sera disponible le 7 juin prochain. Le récit suit l’odyssée tragique d’un jeune migrant sénégalais vers l’Europe.
24 frames Per Century (2013)
(24 frames Per Century)
Changement d’ambiance vers un court-métrage expérimental de 3 min qui sera en ligne ce jeudi 4 juin à 15h45. Seuls sur une île, deux projecteurs de films discutent de leur obsolescence imminente. Commandé par la Mostra de Venise pour leur projet « Venezia 70 – Future Reloaded » en 2013, 24 Frames Per Century est une sorte d’hommage élégiaque d’Athina Rachel Tsangari (Chevalier) au Mépris de Jean-Luc Godard.
Sébastien Tellier on Paris’rooftop | A Take Away Show
Après deux mois de confinement, l’artiste français Sébastien Tellier fait la sérénade à Paris sur le toit du Théâtre du Châtelet. Promenade céleste lors du sunset, Tellier nous partage quelques nouvelles chansons pures, acoustiques, à la limite de la nostalgie. Le documentaire musical – déjà disponible depuis aujourd’hui et réalisé par la Blogothèque – nous berce pendant une dizaine de minutes sur les battements de Tony Allen, à qui Sébastien rend le plus poétique des hommages.
Pour ce court-métrage, considéré comme le prologue de son prochain long-métrage, le réalisateur argentin Lisandro Alonso retourne à La Pampa, vaste savane d’Amérique du Sud, où il avait tourné son premier film La Libertad en 2001. Sa caméra apprivoise l’espace et flotte au-dessus de la végétation avec aisance, toujours accompagnée par son acteur Misael Saavedra. Disponible le 4 juin à 09h45.
Carla (Kate Lyn Sheil), explore son pouvoir intérieur et l’exerce avec des amis dans une vieille maison prétendue hantée. Au-delà des croyances mystiques, Sevigny offre une réflexion les dons que possèdent chaque femme et la manière dont elles peuvent le partager avec le monde, sans se faire taxer d’arrogance. Présenté en première au Festival de Cannes de 2019, le court-métrage mélange féminisme, horreur et surnaturel.
Tirant son titre de la chanson de Bonnie Tyler de 1983, Hittman nous propose une histoire d’apparence légère autour d’une adolescente d’origine russe qui tente d’échapper à l’appartement étroit de son père. Tourné en 16 mm dans un style hypnotique, la réalisatrice américaine dépeint une tentative d’émancipation maladroite qui passe l’exploration sexuelle, sans jugement moral mais avec, au contraire, un regard tendre. Disponible le 7 juin à 11h55.
Aller jamais retour d’Ulrike Ottinger (1979)
https://www.youtube.com/watch?v=MW3h5LfO_tI
Tabea Blumenschein, prénommée simplement « Elle » souhaite oublier son passé et achète un aller simple pour Berlin. Son seul désir ? Boire toute la nuit. À mi-chemin entre le glamour hollywoodien des années 40 et le punk des années 70, la réalisatrice allemande offre une satire baroque et expérimentale des mœurs allemandes avec une réflexion sur la marginalité, sous-titrée “Portrait d’une buveuse”. Disponible le 1er juin à 09h00.
Adèle n’a pas encore dîné d’Oldřich Lipský (1978)
Le détective Nick Carter se retrouve mêlé à une mystérieuse affaire de disparition lors d’une visite de Prague. Film burlesque à l’inventivité folle, le maître de la comédie tchèque offre une parodie du genre policier, aux élans surréalistes et absurdes. Dans un contexte politique austère, le film ne s’interdit aucune fantaisie. Disponible le 6 juin à 06h25 PM.