La 69e édition du Festival de Locarno se déroulera du 3 au 13 août prochains. Au programme : du blockbuster US effréné, du grand cinéma d’auteur portugais, une belle Nathalie Baye et une prometteuse histoire d’infection.
En compétition sera présenté O ornitologo, quête mystico-spirituelle en forme d’introspection religieuse et dernier film en date du grand cinéaste portugais Joao Pedro Rodrigues, l’auteur des magnifiques O Fantasma et Mourir comme un homme ayant pour rappel été honoré à Locarno en 2012 par la Mention spéciale du jury pour La dernière fois que j’ai vu Macao. L’Hexagone sera fièrement représenté par La prunelle de mes yeux, histoire de boy meets girl façon Carax avec Mélanie Bernier et troisième long-métrage d’Axelle Ropert (La Famille Wolberg, Tirez la langue, mademoiselle), scénariste attitrée des films de Serge Bozon. L’occasion également d’explorer l’intriguante Jeunesse de Julien Samani, adaptation personnelle de Joseph Conrad par un cinéaste talentueux et discret, remarqué en 2004 pour son documentaire La Peau Trouée, centré sur le quotidien de pêcheurs islandais.
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Cette sélection internationale fait également la part belle à Angela Schanelec, figure majeure de la « nouvelle nouvelle vague » allemande aux côtés de Maren Ade (Toni Erdmann) qui nous revient après Les ponts de Sarajevo avec Der Trauhafteweg, et à la cinéaste portugaise Rita Azevedo Gomes, via la projection de ses récentes Correspondencias. L’Egypte est tout autant à l’honneur avec la présentation de Brooks, meadows and lovely faces de Yousry Nasrallah, cinéaste qui avait su capter la révolution du Printemps Arabe dans le remarqué Après la bataille (2011).
Entre Gilles Marchand et Glenn Close
De manière tout aussi éclectique, en hors-compétition se côtoieront néo-cinéma d’espionnage survitaminé (Jason Bourne de Paul Greengrass, cinquième volet d’une franchise) et thriller psychologique français (Dans la forêt de Gilles Marchand, avec Jeremie Elkaim). Attisant notre curiosité, Frédéric Mermoud nous conte via la production franco-suisse Moka l’escale de côté d’Evian de Diane, évadée de clinique interprétée par Emmanuelle Devos. Du premier teaser ressort la blondeur de Nathalie Baye, troublante innovation capillaire portée vers l’élégance de la décoloration.
Dans un tout autre genre (et un tout autre monde) est fortement attendu The girl with all the gifts de Colm McCarthy, chronique dystopique aux résonances post-apocalyptiques, mettant en scène d’innocents enfants porteurs d’un virus mortel et parasitaire. Un curieux film de zombies au sein duquel Gemma Arterton, Paddy Considine et Glenn Close partagent l’affiche. Notons in fine la présence d’Alejandro Jodorowsky, lequel recevra un Pardo d’onore Swisscom et en profitera pour converser avec un public venu découvrir son dernier long, le francho-chilien Poésie sans fin, présenté à la Section Piaza Grande. Une oeuvre qui conférera certainement à cette nouvelle excursion culturelle une dose nécessaire de surréalisme et de lyrisme…de rêve(s) ?
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