Tout extasié devant les gueux ensoleillés de Guiraudie, on en viendrait à oublier que la quinzaine commerciale des officiels du spectacle se poursuit. Après La Poison de Guitry sous emballage Becker (pressons, il reste tout un lot d’invendus), grosse promo sur le réalisme poétique. Pour mieux nous refourguer son Marcel Carné désincarné, Patrice Leconte s’échine […]
Tout extasié devant les gueux ensoleillés de Guiraudie, on en viendrait à oublier que la quinzaine commerciale des officiels du spectacle se poursuit. Après La Poison de Guitry sous emballage Becker (pressons, il reste tout un lot d’invendus), grosse promo sur le réalisme poétique. Pour mieux nous refourguer son Marcel Carné désincarné, Patrice Leconte s’échine à l’envelopper de soieries tendances : décadrages-recadrages intempestifs, ralentis chichiteux, inserts dévissées et caméra parkinsonienne. N’est malheureusement pas Wong Kar-wai qui veut et une telle inadéquation entre cet univers ranci et un filmage faussement mode achève de précipiter Félix et Lola dans le ridicule. Du mécanique plaqué sur du moribond, il n’y a vraiment pas de quoi rire. Mais foin de considérations vaguement esthétiques : plus prosaïquement, on se tamponne très vite de ces tours de manège entre un forain et une mythomane cernée de khôl. Le seul pompon décroché ici, c’est celui de l’ennui incommensurable.
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