James Foley a fait illusion deux fois : la première avec son film noir, Comme un chien enragé, qui reposait sur un casting particulièrement brillant (Sean Penn et Christopher Walken) ; la deuxième avec Glengarry Glen Ross, grâce à un scénario assez convaincant de David Mamet. Depuis, il vivote sur sa réputation et s’enfonce dans […]
James Foley a fait illusion deux fois : la première avec son film noir, Comme un chien enragé, qui reposait sur un casting particulièrement brillant (Sean Penn et Christopher Walken) ; la deuxième avec Glengarry Glen Ross, grâce à un scénario assez convaincant de David Mamet. Depuis, il vivote sur sa réputation et s’enfonce dans le produit de consommation courante. La preuve avec ce thriller vieux de deux ans, vraisemblablement exhumé pour Mark Wahlberg, vedette de Boogie nights. Si l’on est indulgent, on dira qu’en véritable auteur, le cinéaste reste fidèle à son thème de la paternité prédatrice. Si l’on est un peu plus objectif, on verra en Fear le remake de Liaison fatale d’Adrian Lyne, version ado : Nicole, 16 ans, rencontre David, un garçon prévenant, qui va se métamorphoser en psychopathe violent dès que le paternel de la donzelle montrera un peu trop ses griffes de protecteur. Ça commence comme une bluette et ça s’achève évidemment en total destroy. Si l’on fait abstraction d’un schéma psychotique archi-rebattu revenant à faire indirectement l’apologie des valeurs familiales, Foley parvient à sauver quelques meubles. Citons entre autres la scène assez féerique où David fait découvrir la jouissance à Nicole lors d’une séance nocturne de rollercoaster. Maigre butin tout de même.
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