FAUTEUILS D’ORCHESTREGloubi-boulga indigeste autour de trois univers artistiques différents : le théâtre, la musique et les beaux-arts.Le troisième film réalisé par Danièle Thompson, après La Bûche et Décalage horaire, se déroule presque intégralement avenue Montaigne, à Paris, entre le Théâtre des Champs-Elysées, le Studio des Champs-Elysées (salle de concert), la salle des ventes, le café […]
FAUTEUILS D’ORCHESTRE
Gloubi-boulga indigeste autour de trois univers artistiques différents : le théâtre, la musique et les beaux-arts.
Le troisième film réalisé par Danièle Thompson, après La Bûche et Décalage horaire, se déroule presque intégralement avenue Montaigne, à Paris, entre le Théâtre des Champs-Elysées, le Studio des Champs-Elysées (salle de concert), la salle des ventes, le café des Deux Théâtres, l’hôtel Plazza et la place de l’Alma. C’est sur cette avenue, l’une des plus chic du monde, que Danièle Thompson tente de faire se frotter, par l’intermédiaire de personnages qui les incarnent, trois univers artistiques différents : le théâtre, la musique, les beaux-arts. Valérie Lemercier sera la grande actrice capricieuse, Dupontel le grand pianiste qui ne supporte plus la raideur de la musique classique, Claude Brasseur le collectionneur d’art qui veut vendre sa collection avant de mourir. Hélas, tous ces frottements ne produisent guère d’étincelles. Le scénario accumule les invraisemblances, les maladresses, les poncifs, une vision du monde qui craint, toute une idéologie de parvenu encore plus bête que rance. Or c’est de cet échec, et de l’impossible homogénéisation de tous les éléments disparates réunis, que naît paradoxalement le petit charme triste du film : Fauteuil d’orchestre est un tutti frutti à l’ancienne (l’action pourrait se dérouler à n’importe quelle époque), un mélange aigre-doux intemporel, un salé-sucré hors du monde, un sac de torchons d’hier et de serviettes d’aujourd’hui. Et aussi un cinéma d’acteurs, avec tout son folklore frânçais : Valérie Lemercier, à donf les manettes ; Cécile de France, si épatante et drôle dans son éternel rôle d’oisillon tombé du nid ; et puis François Rollin pardon, professeur Rollin , notre Saturnin Fabre, notre Jean Tissier, notre Pauline Carton, et enfin Dani, dans un rôle à la con (la concierge du théâtre qui vit par procuration et qui va prendre sa retraite), qui tire son personnage du mauvais pathos où on voulait la fourrer.
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