La crise pour rire d’une gloire de l’athlétisme en fin de carrière. Amusant.
Dans ses deux premières tentatives comiques sur grand écran, associé à son acolyte Fabrice Eboué (Case départ et Le Crocodile du Botswanga), Thomas Ngijol a souvent oublié que l’humour avait, plus que tout, besoin d’air pour se déployer.
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Certes, son Fastlife pèche à son tour par son excès de moyens (en droite lignée d’une vieille marotte américanophile qu’on connaît bien ici-bas, cf. Chabat, mais sincèrement, qui est encore excité par des comédies françaises à 10 millions ?).
Heureusement, cette fois-ci rien ne vient encombrer le véritable attrait comique du film, à savoir le double fictionnel du comédien, Franklin Ebagé, vieille gloire de l’athlétisme en pleine crise de fin de carrière : performances dégringolantes, sponsors minables (un magnat du poulet joué par Olivier Marchal, il fallait y penser), effondrement personnel.
Ngijol maintient le rythme sous haute tension avec un sens très téméraire du malaise. Il fait d’Ebagé un gros bébé terrifiant de puérilité, capricieux et destructeur, donnant lieu à quelques scènes saisissantes. Egoïste maladif en pleine rédemption, interprétation physique…, on connaît la chanson (le Jim Carrey de Menteur menteur n’est pas loin), elle n’est pas pour autant désagréable.
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