La question énergétique était au cœur du congrès de la Fédération nationale des cinémas français.
Lors du 77e congrès de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF), les exploitant·es de salles de cinéma ont interpellé le Centre national du cinéma (CNC) sur les difficultés économiques que la hausse des factures énergétiques impliquera pour elleux cet hiver.
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Dans des propos rapportés par Le film français, un exploitant explique l’urgence énergétique à laquelle il fait face : “Au 1er novembre, je ne pourrai pas financer l’énergie générée par les salles en pleine heure d’hiver. Cet hiver va être la période la plus difficile sur le plan économique.” L’exploitante et distributrice Sophie Dulac explique de son côté que, selon elle, “l’énergie doit être érigée en priorité absolue. Tout ce que nous entreprenons pour reconquérir le public n’a aucun intérêt si nous payons des factures monumentales. Aujourd’hui, une séance de cinéma pour deux ou trois personnes est une catastrophe sur le plan énergétique.”
Quelles conséquences pour les salles de cinéma ?
Le taux d’occupation des salles ayant augmenté depuis le confinement, le président de l’Association française des cinémas d’art et d’essai (AFCAE), François Aymé, explique “nous nous sommes emballés sur l’offre quantitative au cours des dernières années. Dans le cadre d’une crise énergétique, ce rythme ne semble pas tenable.”
Pour réduire la dépense d’énergie, la solution serait de diminuer le nombre de séances pour éviter par exemple de chauffer une salle pendant cet hiver qui n’accueillerait que deux spectateur·trices. “Ce sujet passe par une concertation avec l’exploitation et la distribution”, indique Dominique Boutonnat, président du CNC. Marie-Christine Désandré, présidente adjointe de la FNCF, a également souligné qu’un équipement moins énergivore sera vite nécessaire.
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