Le deuil très mélo d’un orphelin du 11 Septembre.
Lorsque le film se termine, trois sommations se dressent dans notre esprit : 1. Il ne faut pas se prendre pour Salinger. 2. Il faut interdire la musique d’accompagnement dans les films. 3. Il ne faut pas faire d’enfants, et surtout pas des petits garçons intelligents, ça vous tape trop sur le système.
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Adapté du livre de Jonathan Safran Foer, le film raconte le périple semé d’embûches d’un enfant obsédé par la quête de son père mort le 11 septembre 2001, à travers New York et Central Park.
Le film emprunte les pires tics du cinéma indépendant américain (éclats pittoresques, montage comme pseudo collage poétique, personnages tous piqués d’un grain de folie sympathique, confusion entre le génie et le n’importe quoi brouillon) et les ficelles les plus grossières du cinéma commercial (tire-larme poussif et tourments solubles dans le culte du câlin – cf. le personnage obèse mais sensible, à l’image du film, qui veut faire des “hugs” à tout le monde).
Il se perd surtout dans d’invraisemblables trouvailles de scénario où la lourdeur des dispositifs affectifs (le petit garçon traumatisé logorrhéique va s’entendre comme larron en foire, voyez-vous ça, avec le déporté devenu muet – heureusement que Max von Sydow apporte sa classe au rôle) rend allergique pour un bon moment au genre du film psychologique.
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