Une adaptation fidèle d’un roman de Guillaume Musso, donc inepte.
Au spectateur qui prendrait le film de Gilles Bourdos au pied de la lettre et se dirait, une fois sorti, “et après ?”, les distributeurs ont la bonne idée de proposer, la semaine suivante, l’élixir de David Fincher, L’Etrange Histoire de Benjamin Button. Mêmes thématiques a priori vaseuses (la vie, l’amour, la mort), même attirance casse-gueule pour le mélodrame mystique, même goût, enfin, pour l’image léchée (Lee Pin Bing, le génial chef op d’Hou Hsiao-hsien, signe ici la photo) et les scores éthérés (Alexandre Desplat a travaillé sur les deux films). Seulement, à l’heure des comptes, cruelle est la comparaison pour le Français qui s’était cru américain, empêtré dans les méandres d’un scénario inepte (adapté de Guillaume Musso, quand Fincher, lui, s’attaque à Fitzgerald – chacun son truc), enchaînant les chromos et assénant ses poncifs philosophiques par la voix de l’impayable Malkovich. Vivement la semaine prochaine, donc…
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Antoine Hégault
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