Des jeunes se retrouvent coincés dans un jeu d’évasion vraiment mortel. Et nous dans un huis clos aux grosses ficelles resucées.
Six personnes sont invitées par une mystérieuse société à venir tester un escape game révolutionnaire. Surprise, le jeu d’évasion grandeur nature s’avère être un guêpier mortel, et ses six participants devront ruser pour échapper aux pièges sadiques conçus par leurs énigmatiques tortionnaires. Vaine émulation des films ayant fait de huis clos inextricables un sous-genre cinématographique bankable – Cube en ligne de mire – , Escape Game rejoue paresseusement toutes les situations limites qu’occasionne son dispositif resucé, suivant scrupuleusement un cahier des charges amidonné.
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Avec ses allures de snuff movie soft (où aucune goutte de sang n’est versée pour s’assurer un large public), ses twists à rebonds (aussi risibles qu’attendus) allègrement pompés sur Saw ou Hostel et sa mise en scène hystérique pour le moins éprouvante, ce pot-pourri indigeste signé Adam Robitel – tâcheron ayant œuvré sur les franchises Insidious et Paranormal Activity – devrait malgré tout faire mouche auprès d’un public ado dangereusement exposé aux mauvaises productions Blumhouse. A moins que tout cela ne soit une expérience méta grandeur nature, enjoignant les spectateurs à s’évader de la salle de cinéma pour épargner leurs rétines d’un bien piètre spectacle.
Escape Game d’Adam Robitel (E.-U., Afr. du S., 2019, 1 h 39)
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