Le cinéaste et musicien punk revient présenter à Venise son nouveau film : Dharma guns – Succession Starkov, dont nous dévoilons les premières images.
C’est le micro-évènement de la prochaine édition du festival de Venise qui s’ouvre le 1er septembre, derrière les comebacks en fanfares de Monte Hellman (Road to Nowhere), Kechiche (Vénus noire), Skolimowski (Essential Killing), ou Vincent Gallo (Promises Written in Water).
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L’outsider de rêve, et le bonheur de revoir un cinéaste français aussi rare que précieux : F.J. Ossang viendra présenter le 9 septembre son dernier long-métrage, Dharma guns – Succession Starkov, dans la sélection « Orizzonti ». Un nouveau film qui se dévoile dans un premier trailer et une série de photos que nous nous sommes procurés en exclusivité.
Il aura fallu plus de dix ans au réalisateur, écrivain et musicien punk pour signer son quatrième long-métrage. Depuis Docteur Chance, son road movie halluciné où apparaît Joe Strummer, il s’était illustré avec quelques courts expérimentaux, dont Ciel Éteint ! et le magnifique Silencio, récompensé par le prix Jean Vigo en 2007.
Dharma guns – Succession Starkov suit l’histoire très Quatrième Dimension d’un homme qui sort du coma et découvre qu’il est le fruit d’une expérience génétique. « Ce nouveau film arrive après des années de silence durant lesquelles j’ai voyagé, écrit, montré mon travail dans des festivals – et par-dessus tout : pensé et médité sur le cinéma », déclare F.J. Ossang.
Résistance primitive
« C’est un film primitif, divisé en trois mouvements, trois espaces-temps dans lesquels le héros essaie, comme Orphée, de ramener sa fiancée de l’enfer », ajoute-t-il. Dharma guns sera donc « un voyage au royaume des morts » que le réalisateur situe quelque part entre Jacques Tourneur et W.S. Burroughs.
F.J. Ossang veut défendre un « cinéma des origines », qui invoque comme seuls éléments « le noir et blanc, le soleil, les ténèbres, le brouillard et l’électricité ». Son intention, « prouver qu’un cinéma poétique (…) est possible, nécessaire », alors que la mort de l’industrie traditionnelle du cinéma semble « rationnellement, techniquement et économiquement organisée ».
MKB et les Cramps à la musique
[attachment id=298]Ecrit par le réalisateur, le film a été financé en grande partie par sa société de production OSS/100 Films & Documents, et tourné au Portugal. On retrouvera au casting des habitués de son cinéma, comme l’acteur et chanteur britannique Guy McKnight (rôle principal de Ciel éteint !), la française Elvire et Lionel Tua, rejoints par l’acteur portugais Diogo Doria, double de Manoel de Oliveira (de Francisca à Singularités d’une jeune fille blonde) aperçu aussi chez Raoul Ruiz.
Pour la musique, F.J. Ossang s’est entouré de Jack Belsen et Little Drake (ex-membres de son groupe MKB Fraction provisoire). La bande originale comprend aussi des morceaux de Lard et des Cramps.
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