Le pire du cinéma français au pas, au trot, au galop…
Pourquoi, hormis dans les films de Patricia Mazuy, la présence
d’un cheval dans un film français est-il souvent le signe avant-coureur d’une catastrophe cinématographique (comme tous les films en costumes de Bertrand Tavernier, par exemple) ? Après Danse avec lui (“chef-d’œuvre” avec Mathilde Seigner et le beau Samy Frey), Jappeloup et
Ne le dis à personne avec le grand cavalier Guillaume Canet, voici En équilibre, avec Albert Dupontel (alias Marc) en cascadeur équestre devenu tétraplégique lors d’un accident du travail sur un tournage, qu’une gentille agente d’assurances, Florence (Cécile de France avec de jolis pantalons), va aider à sortir de la mouise économique en allant à l’encontre
des pratiques habituelles de sa profession (elle en perdra son boulot mais pas ses beaux pantalons bien coupés).
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Dupontel joue le mec qui en a eu, qui en a encore et en veut et qui en aura toujours avec détermination, tandis que Florence tente de ne pas (trop) succomber au charme viril du beau Marc et à sa force de caractère quasi animale, qui tranche avec la veulerie petite-bourgeoise de son époux (Patrick Mille). Ça sent à plein nez la guéguerre entre la testostérone- crottin du matin qui fait tourner la tête des femmes (ces êtres sensibles) et le cadre-costume qui aime le monde tel qu’il est et ne fait plus rêver personne.
Heureusement, selon Dercourt et le livre-témoignage dont En équilibre est l’adaptation (Sur mes quatre jambes de Bernard Sachsé, qui y relate sa vraie vie gâchée par un accident de cheval), la volonté peut tout. Oui. Et la belle dame n’aura pas sacrifié pour rien sa carrière au génie et à la gloire de ce cavalier hors pair, sans peur et sans reproche. Puisqu’on vous le dit.
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