Elle est trop bien

Ce décalquage de sitcom ado n’ayant aucun intérêt ­ mais vraiment aucun, à moins d’être excité par un medley de Cendrillon et du Vilain petit canard revu par Mattel ­, penchons-nous sur la carrière de son réalisateur, Robert Iscove. Bien que débutant au cinéma, celui-ci a sévi pendant un bail au petit écran. Evident. Un de ses récents succès télévisuels s’intitulait Roger &Hammerstein’s Cinderella. Déjà cette passion pour Cendrillon : c’est un auteur !

Précédemment, Iscove avait exercé le métier de chorégraphe. Il n’est certes ni Richard Quine ni Charles Walters, ni même Bob Fosse, illustres danseurs-cinéastes, mais cette première vocation transpire un peu dans Elle est trop bien ­ traduction nunuche de She’s all that ­, quand Matthew Lillard, qui décline de film en film son personnage de méchant gnangnan de Scream, se ridiculise dans une teuf en faisant son Nijinsky. Un vrai faux numéro de danse tout aussi bas de gamme que le ballet de la prom de fin d’année, lointaine resucée de Grease and Co. Alors, rien à faire, rien à tirer de cette bluette. Elle est trop naze.

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