Un “buddy movie” cubain un brin académique.
Il est vraisemblable que l’étau castriste se desserre peu à peu. Cela se manifeste dans les quelques rares films cubains qui nous parviennent. Comme celui-ci, censément tourné sans l’aval des autorités, dont le point de départ est la description d’un système semi-carcéral appliqué aux séropositifs et malades du sida – qui rappelle l’ostracisme jadis imposé aux lépreux.
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Ça se passe à Cuba vers la fin des années 1980. Dans cette sorte d’hôpital-prison, un patient devient l’ami d’un ancien champion de boxe assigné à sa garde. Dès lors, le récit se subdivise en deux : d’une part les tentatives d’évasion du malade, d’autre part la rédemption du boxeur.
Premier de la classe
Une sorte de buddy movie statique aux accents mélo, dont les grandes lignes et les coups de théâtre surlignés semblent tirés d’un manuel de scénario. Du travail dosé de premier de la classe, aux enjeux assez artificiels.
Certes, sur le plan politique, c’est sans doute progressiste, car cela révèle certaines dérives autoritaires. Mais ça ne vit pas et c’est émaillé de fioritures banales ou mal développées (cf. la love story du boxeur). Le jeune cinéma cubain doit encore faire des efforts pour se libérer de ses carcans et de son schématisme.
El Acompañante de Pavel Giroud (Cuba, 2015, 1 h 42)
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