L’âge d’or du cinéma X américain ressuscité par une collection pas coincée du culte.
Second au box-office du X derrière Gorge profonde (1972), Debbie Does Dallas figure parmi les classiques du cinéma X américain.
Plusieurs raisons à cela : l’argument de cette comédie, qui se réfère à une institution populaire américaine (les pom pom girls de Dallas) ; le milieu décrit, très quotidien et réaliste (un collège américain, le football, les vestiaires), qui fit scandale à l’époque ; le titre comique (à triple entrée, puisqu’il peut à la fois signifier “Debbie va à Dallas”, “Debbie se fait un garçon prénommé Dallas” ou même “Debbie se fait toute la ville de Dallas”) ; enfin la nature de ses interprètes féminines (elles ont pour la plupart l’âge de leur rôle), et notamment – et surtout – celle de Bambi Woods, l’héroïne.
Depuis Debbie Does Dallas, sa première apparition au cinéma (elle ne tourna qu’une poignée de films), et sa disparition soudaine et totale des écrans et du milieu du cinéma porno au milieu des années 80 – est-elle morte d’une overdose ? est-elle devenue une bonne et sage ménagère du Midwest ? nul ne le sait –, elle n’a cessé d’alimenter tous les fantasmes, incarnant à elle seule le mythe de la pure salope ingénue.
Bambi Woods, jeune bourgeoise catholique, a 19 ans et un besoin urgent d’argent (elle se drogue) quand elle prend contact avec le réalisateur Jim Clark. Les producteurs sont immédiatement frappés par son naturel et sa désinhibition sexuelle.
Richard Bolla (alias Robert Kerman, futur acteur de Cannibal Holocaust), son unique partenaire dans Debbie, parle encore avec émotion des sentiments qu’elle semblait mettre dans une fellation (autre fantasme absolu).
Coed Fever, avec Annette Haven (qui sera la doublure de Melanie Griffith dans les scènes sexuelles de Body Double de Brian De Palma), est une parodie de jambes en l’air d’American College de John Landis, avec toute une bande de joyeuses et impétueuses coquines.
Signalons également une nouvelle livraison de la collection Sexploitation éditée par Bach Films, qui se consacre à la découverte de “nudies” (films érotiques) américains, des années 50 aux années 80 : on pourra notamment s’intéresser à La Revanche des vierges (une tribu d’Indiennes naturistes est menacée par une bande de Yankees), écrit par le légendaire Ed Wood, et à The Boob Tube, un soap opera érotique fort croquignolet.
LES BONUS DVD
Deux belles copies. Des interviews des acteurs survivants.
DEBBIE DOES DALLAS de Jim Clark, avec Bambi Woods (1978)
COED FEVER de Robert McCallum, avec Annette Haven (1980),Wild Side Vidéo, collection “L’Age d’or du X américain”, environ 20€ chaque DVD