Comédie sentimentale d’espionnage sans allant.
Alors que le film d’espionnage s’est (ré)imposé comme un genre générateur de formes hybrides et romanesques (Espion(s), L’Enquête…), Duplicity fait figure d’exception. Cette comédie sentimentale sur fond d’absurde complot industriel manie l’art du faux-semblant et du double cross avec la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine : on voit le clignotant s’allumer bien avant chaque tournant et l’on compte, accablé, les minutes. En manque de vraies scènes à jouer, Julia Roberts (fatiguée) et Clive Owen (hébété) semblent s’ennuyer à mourir, englués dans une séduction plate, sans suspense, et enlaidis par un éclairage publicitaire daté (mention spéciale pour le séjour italien, très Barilla). Plutôt qu’une comédie sexy, un véritable tue-l’amour.
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