La deuxième partie tant attendue du blockbuster de Denis Villeneuve, une révélation venue du Maroc et le nouveau film de Lisandro Alonso… Voici les films à voir (ou pas) cette semaine !
Dune : Deuxième partie de Denis Villeneuve
Sans doute la clé de la réussite de ce blockbuster, non sans paradoxes, évidemment décoratif, voire terminalement poseur – où même, d’une certaine manière, les costumes ont pris le dessus sur les interprètes –, et en même temps, tout entier dévolu à la conquête de quelque chose qu’il serait digne d’appeler son âme.
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La Mère de tous les mensonges d’Asmae El Moudir
En cherchant à dire ce qui a été tu, à recoller ce qui a été brisé, La Mère de tous les mensonges fixe aussi avec une justesse de propos bienvenue cette béance générationnelle entre les femmes obligées de se taire et celles désormais capables de parler.
La critique de Marilou Duponchel
Eureka de Lisandro Alonso
Eureka est un film schizophrène, coupé en deux. Lisandro Alonso se fait possiblement très bon shamane et soudain mauvais cinéaste. C’est d’autant plus frustrant que la première moitié, sidérante de beauté et d’une mélancolie d’horloger, restera possiblement comme l’une des plus belles choses vues au cinéma cette année.
Black tea d’Abderrahmane Sissako
Que veut nous dire, vraiment, Abderrahmane Sissako, l’auteur illustre de Timbuktu et de Bamako ? À vrai dire, à force de suggestions, de sous-entendus, nous ne sommes pas sûrs d’avoir bien saisi ce que le Mauritanien voulait nous dire. Cet aveu d’échec est un regret.
La critique de Jean-Baptiste Morain
Il n’y a pas d’ombre dans le désert de Yossi Aviram
Le film figure l’importance pour les deux êtres d’enregistrer et de préserver une trace (manière de contrecarrer ce à quoi l’entreprise de la Shoah était dédiée : l’effacement). Hélas, ce commentaire sur ses personnages peine à se transcender à l’écran et à trouver une véritable incarnation dans leur corps.
L’Inondation d’Igor Minaiev
Tout le travail de cinéaste de Minaiev semble consister à rendre expressives les lumières et les ombres, à les transformer en reflets des âmes des humains, qui eux ne sont pas très doués pour la parole et s’expriment très peu (L’Inondation pourrait être un film muet). C’est en cela que ce film de 1994, un peu oublié, mérite amplement d’être redécouvert.
La critique de Jean-Baptiste Morain
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