Ce documentaire de 26 minutes d’Agnès Varda, réalisé en 1958, trois ans après son premier film, La Pointe courte, a le charme désuet d’une vieille carte postale que l’on aurait retrouvée dans les albums-photos de nos parents. Le kitsch de la Côte d’Azur que filme à merveille Agnès Varda, soignant les cadrages et les compositions […]
Ce documentaire de 26 minutes d’Agnès Varda, réalisé en 1958, trois ans après son premier film, La Pointe courte, a le charme désuet d’une vieille carte postale que l’on aurait retrouvée dans les albums-photos de nos parents. Le kitsch de la Côte d’Azur que filme à merveille Agnès Varda, soignant les cadrages et les compositions à la manière d’un photographe de mode, évoque un monde où tout les couleurs vives des vêtements, la beauté tranquille des paysages, le faste des villas luxueuses, le bleu azur de la Méditerranée évoque un paradis perdu.
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On se souvient qu’Agnès Varda fut une vraie photographe, notamment pour le TNP de Jean Vilar, avant de devenir cinéaste à part entière. Les plans de Du côté de la Côte font ainsi penser aux plus belles images des magazines chics de l’époque, Vogue ou Marie-Claire. Cette promenade insolite et drôle, qui nous conduit du côté de Cannes, Nice, Menton, Saint-Tropez, ressemble à un conte de fées, irréel, dans lequel on croiserait Brigitte Bardot du temps de sa splendeur, on dormirait nus sur des plages désertes, on siroterait paisiblement des drinks aux terrasses des cafés, on danserait dans des fêtes nocturnes chaleureuses… Un vrai rêve, enterré depuis belle lurette, que la verve et la fantaisie de la jeune Agnès Varda rallument en nous.
Quatre ans avant Cléo de 5 à 7, Du côté de la Côte affirme déjà l’originalité du ton d’Agnès Varda, qui mêlera toujours par la suite onirisme et réalisme, dans ses documentaires comme dans ses œuvres de fiction.
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