Une doc sur une croisière gay qui reste à la surface des apparences clinquantes.
Le pitch : La croisière s’amuse (série des années 1970-1980) en version gay. En fait, c’est beaucoup moins loufoque et mouvementé que ce sommet du kitsch télévisuel. Ce documentaire sur un paquebot transformé en lupanar gay a le défaut majeur d’être envisagé principalement sous son angle festif. Cela transparaît non seulement dans le montage, le choix des plans, mais dans un infernal nappage musical qui empêche le film de respirer. Sans cet aspect gonflette de la réalisation, ce serait un honnête reportage, sans plus.
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De trop rares éclairs de lucidité
Cela dit, et malgré tout, le réalisateur ôte de temps en temps les paillettes de ses yeux, pour distinguer quelques individus intéressants, qui détonnent par rapport à la norme ambiante du corps queer parfait (un Français en fauteuil roulant, un Indien introverti et rondouillard).
Grâce à ces personnalités non-conformes et un peu en porte-à-faux, on saisit à quel point la dictature du look fait des ravages dans ce milieu qui a poussé la superficialité du monde hétéro à son extrême. Pas de place pour l’amour dans ce grand bazar du sexe et de la frime. Dommage que la réalisation n’ait que quelques éclairs de lucidité entre de grandes tranches festives…
Dream Boat de Tristan Ferland Milewski (All., 2017, 1 h 35)
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