Dogs

Quatre copines qui partagent le même appartement et accumulent les déconvenues financières et sentimentales décident de créer dans leur cuisine un bureau de paris clandestins par téléphone, dans l’espoir d’échapper à leur misérable existence. L’organisatrice de cette fructueuse mais dangereuse combine, une jeune femme particulièrement névrosée, tombera amoureuse de son employeur, un petit gangster juif, au détriment des sentiments sincères que lui témoigne un honnête jeune homme. Un scénario prétexte où il ne se passe pas grand-chose, avec happy-end de convention. Très largement inspirée des films de Susan Seidelman (pour la bohème branchée) et de l’humour de Woody Allen, cette minuscule comédie new-yorkaise a du mal à exister tant elle est insuffisamment drôle et originale, malgré la description d’une faune urbaine ­ les artistes et les marginaux qui habitent Downtown, un des quartiers les plus excentriques de Manhattan ­ que la réalisatrice-actrice semble bien connaître. C’est peu. Ce film, en parfaite osmose avec son sujet, est nettement plus fauché et mal foutu que la moyenne du cinéma indépendant américain : cela ne le rend pas meilleur pour autant.

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