La revue mythique, née en avril 1951, appartenait depuis 2008 à l’Anglais Richard Schlagman. Depuis ce lundi 3 février 2020, les Cahiers du cinéma ont de nouveau propriétaires.
Dès son origine, la revue créée par André Bazin en 1951 est non seulement une référence en matière d’analyse et de critique cinématographique, mais participe pleinement de la vie et du renouvellement du cinéma. Elle a été le foyer de la Nouvelle Vague, dont les cinéastes les plus emblématiques ont été des rédacteurs (Godard, Chabrol Truffaut, Rohmer, Rivette…). Propriétaire des Cahiers depuis 2008, l’éditeur Richard Schlagman a décidé de la mettre en vente en février 2019, a rapporté Le Film Français.
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C’est finalement un collectif de 20 actionnaires cinéphiles qui rachètent les Cahiers du Cinéma dans l’objectif de pérenniser et redynamiser la revue “pierre de l’édifice du cinéma français comme le cinéma d’auteur”, a déclaré un des associés. Dans cette société des “Amis des Cahiers” on peut retrouver Xavier Niel, le fondateur de Free mais aussi le copropriétaire du Monde, les hommes d’affaires Alain Weill et Grégoire Chertok, mais encore les producteurs Pascal Caucheteux, Pascal Breton, Marc du Pontavice et Reginald de Guillebon, et enfin Marc Simoncini (fondateur de Meetic).
Une revue “liée au temps d’aujourd’hui”
Selon Le Film Français, les actionnaires souhaiteraient repenser la revue dans son ensemble ainsi que de remettre aux cœurs des préoccupations intellectuelles et artistiques le rôle de la critique. Eric Lenoir, l’un des associés, a exprimé concrètement leurs ambitions : “Nous allons réfléchir à de nouveaux partenariats, à quelles collaborations nous pourrons établir avec le Festival de Cannes, les institutions, avec la formation cinéma, avec les gens qui pensent le cinéma. Nous allons entamer un grand travail de réflexion sur le rayonnement de la revue en ouvrant celle-ci sur l’extérieur”. La revue qui se vend à environ 15 000 exemplaires chaque mois se lance ainsi le “pari de retrouver ce qui fait et a fait l’identité profonde des Cahiers et en même temps de trouver un mode qui soit lié au temps d’aujourd’hui” a conclu Eric Lenoir.
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