Une jeune femme sortie de nulle part bouleverse l’existence de trois hommes tombés amoureux fous d’elle : un barman (Matt Dillon), son cousin avocat (Paul Reiser) et un flic solitaire (John Goodman). Plus un tueur décrépi (Michael Douglas) engagé pour mettre un terme aux nuisances de la donzelle. Énième variation autour du thème de la […]
Une jeune femme sortie de nulle part bouleverse l’existence de trois hommes tombés amoureux fous d’elle : un barman (Matt Dillon), son cousin avocat (Paul Reiser) et un flic solitaire (John Goodman). Plus un tueur décrépi (Michael Douglas) engagé pour mettre un terme aux nuisances de la donzelle. Énième variation autour du thème de la garce, Divine mais dangereuse est raté sur toute la ligne. C’est une comédie grasse et caricaturale qui se vautre dans une misogynie sans ambiguïté et fait preuve d’un humour exécrable. Plus grave encore, Liv Tyler, métamorphosée en pouliche lubrique dénuée de sens moral mais aussi du moindre sex appeal, y est très mal filmée, et ne se montre guère à son avantage. Difficile alors de croire en elle dans le rôle d’une femme fatale. Dénuée de mystère, elle est enlaidie et livrée en pâture aux fantasmes hétéro-beaufs d’un apprenti cinéaste publicitaire qui la filme au ralenti en train de jouer en mini short avec un tuyau d’arrosage. Divine mais dangereuse accumule donc les erreurs éliminatoires et se transforme rapidement en spectacle lamentable. Les films noirs des années quarante savaient dessiner des portraits de femmes vénéneuses et envoûtantes et nous faire croire en leur pouvoir d’ensorcellement sur les plus durs-à-cuire spécimens de la gent masculine. Ici tout est tourné en dérision, les personnages sont sans exception des minables, et le film, raconté selon les trois points de vue différents des pathétiques victimes de la beauté fatale, s’enlise dans un marais de grossièreté, de blagues consternantes, d’idées débiles.
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