Documentaire vibrant et enlevé sur le plus trash des divas queer, créée par John Waters.
Divine, la plus grande drag-queen ever, est né Harris Glen Milstead (1945 – 1988). Il sera non seulement le pilier de la carrière de John Waters, mais également de la bande de superstars décadentes, concurrente de celle de Warhol, que forma le cinéaste à Baltimore.
Ce documentaire retrace sur un mode assez classique, avec interviews et documents d’archives, le parcours du sex-symbol obèse et décoloré, qui a poussé au comble du trash la satire de la dumb blonde hollywoodienne, notamment dans le film culte de Waters, Pink Flamingos.
Jeffrey Schwarz analyse avec pertinence l’impact de l’oeuvre de Waters et la puissance iconique de sa créature, qui annonça dès les années 60 la révolution esthétique du punk. Cette bio enlevée a le mérite de rappeler que le véritable tremplin de Divine fut la chanson, qui lui permit d’atteindre un plus large public avec des tubes disco ‘Emmanuelle Seigner vient d’en reprendre un, You Think You’re a Man). Comme quoi, en tendant un miroir déformé aux femmes, Divine les a aussi inspirées.