DILLINGER EST MORT de Marco Ferreri avec Michel Piccoli et Annie Girardot (1969) CONTE DE LA FOLIE ORDINAIRE de Marco Ferreri avec Ben Gazzara et Ornella Muti (1981) (Opening, environ 20 Û chacun) Suite de l’édition intégrale de l’œuvre du grand Marco Ferreri (1928-1997).
Les films Un homme, en rentrant comme tous les soirs chez lui, trouve son épouse couchée, migraineuse… Alors qu’il se résout à se mitonner un petit dîner en solitaire, il trouve (ou retrouve ?) par hasard un revolver, caché dans un placard… Dillinger est mort, tableau très sec et tendu de la frustration, impressionne par la simplicité de son récit et la maîtrise de sa mise en scène, paradoxalement l’une des moins spectaculaires ou bouffonnes de Ferreri : le montage parallèle entre la préparation du repas et la remise en état de l’arme se révèle d’une redoutable efficacité et l’interprétation de Michel Piccoli, constamment à l’image et quasiment muet du début à la fin du film, est extraordinaire. Conte de la folie ordinaire raconte l’histoire d’amour entre un écrivain alcoolo et une pute (Ben Gazzara et Ornella Muti, assez géniaux). Sans doute l’une des meilleures adaptations de Charles Bukowski, peut-être un peu moins bonne que le Barfly de Barbet Shroeder, mais nettement supérieure au récent et illustratif Factotum de Bent Hamer.
Les DVD : Sur Dillinger est mort, une belle et longue analyse par Jean Narboni. Sur Conte de la folie ordinaire, même exercice, cette fois-ci accompli par Martin Winckler.Jean-Baptiste Morain
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