Michelle Pfeiffer a été Elvira puis une sorcière d’Eastwick puis Catwoman, entre autres. Depuis plus de trente ans de carrière, elle a tranquillement construit une galerie de personnages cultes, dans des films cultes. De De Palma à Tim Burton en passant par Martin Scorsese et Stephen Frears, elle a tourné avec les plus grands. Pourtant elle ne se fait que trop rare au cinéma depuis quelques années. Qu’est-elle devenue ?
Les débuts : les concours de beauté et les petits rôles
{"type":"Pave-Haut2-Desktop"}
Michelle Pfeiffer est née en Californie à la fin des années 50, au sein d’une famille nombreuse. Elle a souvent décrit son enfance comme sportive et sauvage : elle séchait régulièrement les cours pour aller surfer et fumer des joints sur la plage. Elle a aussi confié être une enfant « tomboy » davantage intéressée par la mécanique des voitures que par les poupées.
Elle finit tout de même par délaisser le garage de son père pour les concours de beauté et remporte le prix Miss Orange County à 20 ans. Peu de temps après, elle déménage à Los Angeles pour débuter une carrière d’actrice. En 1980 elle décroche un petit rôle marquant au cinéma dans The Hollywood Knights, une comédie pour ados qui comprend également au casting Fran Drescher et Tony Danza.
Elle enchaine par la suite quelques rôles dans des séries télé et des films de séries B comme par exemple Grease 2, avant de trouver celui qui fera d’elle une star : Elvira.
Scarface, ou l’entrée dans le starsystem
En 1983 elle auditionne pour ce rôle, tragique et sublime créature cocainomane mariée à Tony Montana dans le film Scarface aux côtés d’Al Pacino. Après l’avoir vue dans Grease 2, ce dernier, ainsi que le réalisateur Brian De Palma, se montrent circonspects face aux possibilités de l’actrice. Mais elle sera finalement choisie face notamment à Glenn Close grâce au lobbying intense du producteur Martin Bregman.
Le spectateur est comme Tony lorsqu’il la découvre pour la première fois tout en satin à travers l’ascenseur transparent, subjugué.
Pfeiffer en Elvira a tout bonnement grillé la rétine du public qui découvrait alors en temps réel une véritable star. Le film se fera dans un premier temps décimé par la critique, à cause de ses scènes de violence inédites (cf la scène de la tronçonneuse) mais sera par la suite réhabilité par le public et la critique. Encore aujourd’hui, il fait l’objet d’un culte aux quatre coins du monde.
Après avoir crevé l’écran en tant que femme fatale, Michelle Pfeiffer part dans un trip fantastique en 1985 dans Ladyhawke aux côtés de Rutger Hauer et Matthew Broderick. Et si le film n’est pas un chef d’oeuvre, il n’en devient pas moins culte.
La même année elle s’embarque dans un téléfilm “éducatif”, One Too Many destiné à informer les adolescents sur les ravages de l’alcool. Il se raconte que son partenaire à l’écran, Val Kilmer, serait tombé amoureux d’elle pendant le tournage et lui aurait écrit un recueil de poèmes, My Eden After Burns. Qui a dit que les stars n’avaient pas d’âme ?
Le success mainstream
En 1987 elle décroche enfin un rôle dans un film qui cartonne au box-office : Les sorcières d’Eastwick où elle donne la réplique à Cher, Susan Sarandon et Jack Nicholson.
L’année suivante elle prouve une fois de plus ses talents de comédie dans Veuve mais pas trop face à Alec Baldwin, alors au sommet de sa popularité. Pour sa prestation, elle glane une nomination aux Golden Globe, la première d’une série de six.
La même année elle joue coup sur coup dans deux succès au box- office, Tequila Sunrise et Les liaisons dangereuses, la sulfureuse adaptation du classique de Choderlos de Laclos avec un casting cinq étoiles : Glenn Close, Uma Thurman, Keanu Reeves et John Malkovich, avec qui a elle a eu une liaison. Pour son interprétation de Madame de Tourvel elle est nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle.
Enfin, elle clôt la décennie en beauté avec une nouvelle nomination aux Oscars pour son rôle dans Susie et les Baker Boys, avec les frères Bridges.
Les années 90, entre succès et rendez-vous manqués
Le début des 90’s se montre tout aussi prolifique pour la star, elle retrouve Al Pacino dans la comédie romantique Frankie et Johnny puis elle endosse le costume ultra sexy et ultra moulant de Catwoman dans Batman : Le Défi. Enfin elle s’essaie au drame en costume chez Scorsese dans Le temps de l’innocence.
Si ces films ont su marquer leur époque, Michelle Pfeiffer est pourtant passée à côté de moult chef-d’oeuvres, elle a enfin refusé les rôles dans Pretty Woman, Thelma & Louise, Le Silence des Agneaux et Basic Instinct. Aie. Qu’à cela ne tienne, elle casse en 1995 son image de star et joue à la badass dans Esprits Rebelles, un film dont on ne retient que la bande originale.
http://www.youtube.com/watch?v=N6voHeEa3ig
Les films qui suivront ne sont définitivement pas les plus marquants de sa carrière même si le thriller Apparences de Robert Zemeckis a été une bonne surprise au début des années 2000. Savoir en tous cas que le dernier film qu’elle a tourné a été Malavita de Luc Besson en 2013 nous fend le coeur et on espère qu’un retour au sein d’un film de prestige sera pour bientôt.
{"type":"Banniere-Basse"}