Elle a incarné Denise Huxtable, la grande sœur un peu rebelle de la famille du même nom dans le Cosby Show pendant huit saisons. Dès son apparition sur le petit écran l’actrice est devenue un fantasme vivant pour moults personnes, dont Lenny Kravitz avec qui elle fut mariée quelques années. Après l’arrêt de la série au début des 90’s on a pu la revoir furtivement à la télévision et au cinéma avant de la perdre de vue. Mais qu’est-elle devenue ?
La famille Huxtable a représenté dès le milieu des années 80 le rêve afro-américain en incarnant une sorte de famille Obama avant l’heure. Le Cosby Show raconte en effet les péripéties d’une fratrie noire américaine, bourgeoise, polie, soudée et drôle. Bref une famille idéale et pleine de bons sentiments à laquelle le téléspectateur a envie d’appartenir. Et comme dans beaucoup de familles, les humeurs et les tempéraments de chacun y sont « hauts en couleur ». Lisa Bonet se chargeait d’interpréter le rôle de Denise, la deuxième des quatre soeurs Huxtable, une jeune fille au caractère bien trempé.
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Si la série est en partie devenue culte grâce aux répliques mais aussi et surtout aux pulls improbables de Bill Cosby qui répondaient à un code vestimentaire basé sur le thème strict du carnaval. Sa fille fictionnelle, Denise Huxtable, n’était pas en reste non plus niveau look.
La multitude de coupes de cheveux et les tenues bariolées qu’elle a arboré pendant toute sa participation à la série sont encore gravées dans la mémoire des fashionistas qui vivaient à l’époque leurs premiers émois mode devant leurs postes de télévision. Aujourd’hui, on compte de nombreux sites qui rendent hommage au sens inné du style de Denise/Lisa.
1987, le turning point
A peine âgée de vingt ans, Lisa Bonet, alors au sommet de la gloire grâce au succès du Cosby Show, épouse en petit comité à Las Vegas un jeune rockeur débutant qui répond au nom de Lenny Kravitz. Peu importe le fait que leur première rencontre se soit faite seulement un an plus tôt lors d’un concert à Los Angeles, elle l’affirme haut et fort : il est son âme sœur.
La connexion qui lie les deux artistes est « hyper puissante » et le hasard veut même que les deux amants partagent un métissage plutôt rare : ils sont tous les deux juifs et noirs, un héritage qu’ils ont affirmé trouver lourd à porter. Cet alliage se révèle en tous cas être une réussite totale au point de vue esthétique, en témoigne leur fille Zoe née en 1988 qui officie actuellement en tant que « it-girl », actrice et mannequin.
Cette année-là, c’est aussi l’année du grand virage dans la carrière de Lisa Bonet. Complètement rebelle dans l’âme, et désormais à la colle avec un rockeur baba cool, la jeune femme a tout naturellement décidé de casser son image de jeune fille sage de série télé populaire en jouant dans un film sulfureux, Angel Heart.
Un premier film avec De Niro et Rourke
Pour sa première incursion au cinéma elle frappe fort puisqu’elle joue sous la direction d’Alan Parker et partage l’affiche aux côtés de Robert de Niro et Mickey Rourke dans une adaptation du livre Falling Angel de William Hjortsberg. Le film mêle les genres du polar, du thriller, de l’ésotérisme, et de l’érotisme. Le personnage qu’elle interprète, Epiphany Proudfoot, s’adonne aux sacrifices de poulet et autres pratiques vaudous mais parvient tout de même à s’attirer les faveurs de l’inspecteur Harry Angel joué par Mickey Rourke qui boxait à l’époque dans la catégorie « gros beau gosse ». Le film sera un échec cuisant mais aura au moins eu le mérite d’offrir au monde une scène de sexe d’anthologie qui fera oublier à tout jamais aux spectateurs la bonne morale judéo-chrétienne prônée par le Cosby Show.
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Si cette expérience au cinéma a pu permettre à certains cinéphiles de se rincer l’œil, la suite de l’histoire sera moins agréable pour Lisa Bonet : elle est momentanément virée de la série qui l’a faite connaître à cause de son incartade cinématographique jugée « olé olé ». En réalité, Bill Cosby ne souhaite plus vraiment l’associer à son show familial et lui fait prendre l’air le temps d’une saison dans un spin off de la série intitulé le Campus Show, aux côtés de Marisa Tomei, alors débutante. La série s’articule autour de son personnage Denise qui fait l’apprentissage de la vie et de l’amour à la faculté. Après sa mise au vert elle finira par réintégrer comme un bon petit soldat les rangs de la famille Huxtable un an plus tard.
Divorce, perte de vitesse et retour à la vie
Le début des années 90 annonce pour l’actrice un tourbillon de la lose, personnel et professionnel, dans lequel elle s’est enlisée pendant une bonne partie de la décennie. Depuis leur mariage, Lenny Kravitz est devenu une star et a donc pratiqué comme il se doit l’infidélité à un rythme soutenu. Le couple n’y survivra pas. Pour couronner le tout, le Cosby Show s’arrête de manière quasi concomitante. Signe manifeste d’une santé mentale quelque peu fragile, l’actrice change même son nom en 1992 pour devenir Lilakoi Moon.
Il faudra attendre six longues années pour la revoir dans un film digne de ce nom, Ennemis d’Etat avec Will Smith et Gene Hackman, alors qu’elle semblait s’être abonnée ad vitam æternam aux séries B pour la télévision. Deux ans plus tard, en 2000, elle fait le bonheur des cinéphiles et mélomanes un peu geek, en interprétant une ex de John Cusack dans High Fidelity, permettant ainsi de prouver que le temps n’a pas de prise sur elle.
Peu à peu elle reprend goût à la vie et se remarie même en 2007 avec Jason Momoa un acteur d’origine Hawaienne qui s’est illustré dans Alerte à Malibu, Stargate : Atlantis et Game of Thrones avec qui elle a eu deux enfants. Au début de l’année 2014 les téléspectateurs américains pourront la retrouver sur Sundance Channel dans la série The Red Road où elle joue le rôle d’une avocate d’origine indienne et dans laquelle elle donne la réplique à Julianne Moore. Il était temps.
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