Pour toujours, Jennifer Grey sera associée à son rôle de « bébé » dans le film culte Dirty Dancing. Elle aurait dû, en toute logique, devenir une superstar du cinéma mais la malchance, et la chirurgie esthétique, se sont trouvées sur son chemin. Mais qu’est-elle devenue ?
Jennifer Grey est née en 1960 à New York au sein d’une famille d’artistes. Son père, Joel Grey, est un acteur de théâtre et de cinéma qui s’est illustré dans des comédies musicales prestigieuses comme Chicago, Wicked ou encore Cabaret (il a remporté l’oscar du meilleur second rôle pour la version cinématographique) et sa mère Jo Wilder est également comédienne. C’est donc dans un contexte plutôt favorable à la comédie, que Jennifer Grey se lance dans des études de danse et d’art dramatique.
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Son premier rôle notable a lieu dans le film de guerre L’aube rouge. Moyennement reçu par la critique, ce film bénéficie pourtant d’un casting de haut vol avec les présences de Patrick Swayze, Charlie Sheen (certes tous deux au début de leurs carrières) et Harry Dean Stanton. L’aspect patriote du film a néanmoins séduit le public puisqu’il a été un succès surprise au box-office en 1984.
La même année elle décroche un petit rôle dans le Cotton Club de Francis Ford Coppola qui, pour l’occasion, refait équipe avec le producteur Robert Evans, sur un scénario de Mario Puzo, comme sur Le Parrain. Malgré cette association de talents, le film ne rencontre pas le succès escompté.
Cela n’empêche pas Jennifer Grey d’apparaître en 1986 dans un film devenu depuis culte, La folle journée de Ferris Bueller signé par le maitre des teen movies John Hugues, aux côtés de Matthew Broderick. Dans le film les deux acteurs jouent un frère et une sœur (le rôle de Jennifer Grey a-t-il servi d’inspiration pour le personnage de la petite sœur « démoniaque » de Parker Lewis ?), mais cela ne les empêche pourtant pas de devenir amants à la ville.
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Dirty Dancing : le film culte par essence
Dirty Dancing réunit tous les ingrédients du film culte. Le tournage fut éprouvant, tant par les conditions météorologiques désastreuses que par les disputes à répétition entre Patrick Swayze et Jennifer Grey. Par ailleurs, la scène de l’avortement fut difficile à faire accepter aux producteurs. Ces derniers, ne croyant manifestement pas du tout au potentiel commercial du film, auraient même envisagé de brûler les bobines et de toucher l’argent de l’assurance. L’histoire démontre qu’ils ont finalement retrouvé la raison. Et bien leur a pris puisque le film a rapporté plus de 200 millions de dollars au box-office pour un budget de 6 millions.
Le succès de Dirty Dancing s’explique indéniablement par l’alchimie, à l’écran, entre Jennifer Grey et Patrick Swayze, mais aussi par plusieurs scènes cultes comme « la scène du lac » ainsi que la scène finale. Certains dialogues hyper cheesy ont également réussi à se faire une place dans le panthéon personnel de millions de spectateurs et sont depuis devenus cultes : « On laisse pas bébé dans un coin » ou « Nobody puts baby in a corner » pour la VO.
La bande originale du film a également servi à embellir auditivement moult boums et autres événements mondains à caractère festif. Il semble cependant important de ne pas passer sous silence le fait que tout le monde pensait que c’est Patrick Swayze qui chante sur (I’ve had)the time of my life alors qu’en fait non, c’était Bill Medley.
Un destin brisé et un retour de hype inespéré
En 1987, alors qu’elle est censée devenir la chérie de l’Amérique et voir sa carrière s’envoler, l’actrice est impliquée dans un accident de voiture qui fera deux morts. Choquée psychologiquement et physiquement, l’actrice se met en retrait des plateaux de tournage dès 1988. Mais l’événement qui met définitivement à mal sa carrière est son opération chirurgicale du nez : elle devient méconnaissable.
Suite à cela elle parvient à jouer dans quelques téléfilms ou films de séries B mais elle peut désormais dire adieu aux premiers rôles dans de prestigieuses productions.
En 1999 elle trouve un second souffle dans la comédie en parvenant à rire de son malheur en jouant dans la série It’s like, you know…où elle joue son propre rôle, celui d’une actrice ratée qui a enchainé les galères.
Presque dix ans plus tard, en 2010, elle revient sous le feu des projecteurs d’une manière quelque peu inédite, en remportant Dancing with the stars.
Heureusement pour l’actrice, Hollywood semble raffoler des rebondissements et a donc décidé de lui donner une seconde chance, dans la série Red Oaks, signée Amazon aux côtés d’une des légendes de la comédie américaine Paul Reiser (Dingue de toi).
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